PDC, PLR, PS, Centre Gauche PCS, Les Verts et le Rassemblement citoyen valaisan ont donné une conférence de presse commune lundi matin pour combattre «No Billag». Seules l’UDC et l’extrême-gauche manquent donc à l’appel des partis pour lutter contre cette initiative soumise au peuple suisse le 4 mars prochain.
Se méfier des sondages
Les orateurs refusent de se fier aux sondages qui prédisent une claque à «No Billag». Bernard Attinger (Centre gauche PCS) craint que les Suisses allemands, qui ont moins à perdre avec «No Billag», pourraient être tentés par la suppression de la redevance.
La conseillère nationale Géraldine Marchand-Balet (PDC) déclare que le 4 mars la Suisse pourrait devenir le seul pays d’Europe à ne pas disposer d’un service public médiatique. Elle rappelle que 160 parlementaires fédéraux se sont mobilisés contre cette initiative. «C’est du jamais vu, ce qui montre l’ampleur du risque encouru», estime-t-elle en ajoutant que «No Billag» détruirait notre démocratie».
200 emplois valaisans en jeu
Les représentants des partis évoquent l'aspect économique qu'il y a derrière «No Billag». Jean-Pascal Fournier (Vert) déclare que «la pub et les abonnements ne permettent pas de compenser l'absence de redevances». Jean-Claude Vocat (PLR) évoque «le marché romand trop étroit pour être rentable». Il craint une arrivée des médias étrangers, une «blochérisation» des médias et une couverture locale réduite.
De son côté, le syndicaliste Blaise Carron (PS) attire l'attention sur le fait que 13 500 emplois seraient supprimés en Suisse, dont 200 en Valais.
Pour Anne-Sophie Fioretto (RCV) «No Billag» va beaucoup plus loin qu’un problème économique. Pour elle, «c’est une attaque contre l’identité du pays, contre le bien commun».
Des changements à attendre de la RTS
Les opposants à «No Billag» ne défendent pas tous les contenus et toutes les manières de faire de la RTS. Géraldine Marchand-Balet estime que la RTS est consciente qu'une remise en question est nécessaire. Pour Bernard Attinger, «la RTS n’est pas parfaite, mais ce n’est pas une raison de la tuer».