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Valais: quatorze métiers d’art dévoilés au public pour éviter de disparaître

La première édition valaisanne des Journées européennes des métiers d'art a atteint son but: les artisans qui y ont participé ont séduit les visiteurs par leurs créations riches.

22 avr. 2018, 13:16
La dentellière Catherine Lambert a rejoint l’atelier floral de Chantal Morand et Carine Crettenand à Martigny pour la première édition des Journées européennes de métier d’art en Valais le week-end dernier. Leurs créations ont séduit le public.

«Je suis revenue avec mon mari pour lui montrer mon coup de cœur pour vos œuvres. Et en acheter une», s’exclame une dame en pénétrant dans l’antre de la dentellière Catherine Lambert, installé exceptionnellement le week-end dernier dans l’atelier floral de Chantal Morand et Carine Crettenand à Martigny.

Catherine Lambert a ainsi quitté, l’espace de deux jours, son atelier de Vercorin pour rejoindre les deux fleuristes martigneraines à l’occasion des premières Journées européennes des métiers d’art (JEMA) en Valais auxquelles quatorze artisans du canton ont participé. «Nous lui avons proposé de venir ici car tous les autres artisans sont entre Martigny et le Chablais. Comme ça, cela permettait aux gens intéressés de pouvoir passer dans tous les ateliers sans devoir parcourir trop de kilomètres», raconte Chantal Morand.

La création, seul moyen de s'en sortir

Car, le but de ces premières Journées européennes – soutenues par le canton – est de faire connaître au plus de monde possible divers métiers d’artisanat qui peinent à trouver une relève. La fleuriste Chantal Morand en est consciente. «Dans notre métier, cela devient difficile, car nous devons faire face à la concurrence des grands magasins. Notre seule façon de nous en sortir est de développer la création et de le faire savoir au public. C’est pour cela que ces Journées européennes sont importantes. Cela fait longtemps qu’on attendait que le Valais y participe (ndr. les JEMA sont nées en 2002 en France)», s’exclame Chantal Morand.

Dépoussiérer l'image de certaines professions

L’occasion aussi de dépoussiérer l’image de certaines professions. Comme celle de dentellière. «Ce n’est pas que faire des napperons pour les tables._Si on reste sur cette vision, le métier n’a aucun avenir. Ce genre de profession meurt si on ne l’apporte pas à notre époque. Il faut trouver d’autres objets artistiques à réaliser», souligne Catherine Lambert qui a ainsi dévoilé des réalisations contemporaines le week-end dernier. «Jamais je n’aurais pensé que ces oiseaux soient fabriqués avec de la dentelle. C’est magnifique. Je suis sous le charme. Je n’imaginais pas qu’une dentellière faisait ça en Valais», s’enthousiasme une cliente.

S’il est difficile de chiffrer le nombre de visiteurs à ces premières Journées européennes, le but a été atteint, estiment les participants. «Il n’y a pas eu la foule, mais c’est un bon début. Maintenant, il faut laisser le bouche-à-oreille se faire pour la deuxième édition. En tout cas, je suis persuadée que les personnes ne regarderont plus le métier de dentellière de la même façon», concluent les fleuristes.

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