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Valais: les ouvriers travaillant en extérieur pourront manger au resto

Les ouvriers travaillant en extérieur pourront bénéficier d’un repas chaud à midi en Valais. Les conditions pour pouvoir bénéficier de cette nouvelle mesure sont strictes. Les restaurateurs sont dubitatifs.

05 mars 2021, 10:49
/ Màj. le 05 mars 2021 à 12:01
Plutôt que de manger dans des abris de fortune, les ouvriers pourront manger au restaurant.

Les ouvriers travaillant en extérieur pourront manger au restaurant pour le repas de midi en Valais. C’est le Conseil d’Etat qui annonce cette nouveauté dans un communiqué diffusé vendredi matin, en précisant que cette possibilité est offerte par l’Office fédéral de la santé publique.

Les personnes concernées par cette mesure sont les employés des entreprises travaillant dans les secteurs de l‘agriculture, de l’artisanat du bâtiment, de la construction (gros œuvre et second œuvre), des travaux routiers et des services de montage et qui ne peuvent aller à la cantine de l’entreprise ou rentrer chez eux à midi.

Les restaurants pourront accueillir ces ouvriers entre 11 heures et 14 heures, durant les jours ouvrables, en respectant les consignes sanitaires s’appliquant aux cantines d’entreprise.

Pour éviter les abus, les entreprises qui souhaitent bénéficier de cette possibilité doivent signer une convention avec le restaurant et transmettre ce document à l’Etat du Valais.

Pas d’enthousiasme chez les restaurateurs

«Très peu de restaurateurs vont ouvrir», pronostique André Roduit, président de GastroValais. Pour expliquer ce point de vue, il prend un exemple concret. «Il y a une entreprise qui goudronne une route. Il y a six ouvriers concernés. Est-ce qu’un restaurateur voudra ouvrir pour six menus à midi, alors qu’il faudra signer un contrat et mettre en place des mesures sanitaires? Cela ne lui amène pas grand-chose et ça lui impose des contraintes supplémentaires.»

Selon le représentant de la branche de la restauration, la mesure arrive trop tard dans la saison, à un moment où les températures sont plus douces. «C’est juste un geste politique, parce que la mesure est possible, mais c’est juste du saupoudrage.»

«Une bonne idée, mais pas très réaliste»

Du côté syndical, Jeanny Morard, secrétaire régional d’Unia, résume: «C’est une bonne idée, mais pas très réaliste.» Il comprend qu’un restaurateur ne voudra pas ouvrir pour cinq menus à 20 francs. Et, au contraire, pour accueillir les ouvriers des grands chantiers, ce ne sera pas simple de trouver des établissements suffisamment grands pour pouvoir respecter les distances et les mesures de protection.

La mesure ne devrait donc pas bouleverser le quotidien des ouvriers actifs en Valais.

 

 

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