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Valais: les députés ont largement accepté la carte de l'aménagement du territoire

Le Grand Conseil a dit oui à la vision du développement territorial du gouvernement. Le document de 49 fiches et de 309 pages qui avait motivé 300 propositions d'amendement a été peu modifié au final. La majorité des député a salué un projet satisfaisant et équilibré compte tenu des contraintes fédérales.

08 mars 2018, 21:42
Le Valais dispose désormais d'un plan directeur cantonal à faire homologuer par la Confédération.

C'était l'objet important de la législature. L’adaptation du plan directeur cantonal valaisan à la dernière révision de la LAT a été adopté par le Grand Conseil jeudi soir. Son objectif : mettre en pratique la densification du bâti, orienter le développement de la construction vers l’intérieur et économiser du sol pour lutter contre le mitage du territoire. Mais aussi actualiser certaines dispositions dans des domaines aussi divers que l’agriculture, la forêt, le paysage, la nature, le tourisme, les loisirs, l’urbanisation, la mobilité, les infrastructures de transport et l’approvisionnement.

Par 93 voix contre 19 et 14 abstentions, les députés ont dit oui à ce document de 49 fiches et de 309 pages qui avait motivé 300 propositions d'amendement. Au final, le plan directeur qui a nécessité six ans de travaux des services de l'Etat a été peu modifié par rapport à la version initiale du Conseil d'Etat.

>>A lire aussi: Valais: un record d’amendements au Grand Conseil

De satisfaisant à très bon

Les groupes PDC du Valais romand se sont dit "globalement satisfaits" de ce projet équilibré. Ils ont souligné l'importance de disposer dans les délais d'un instrument qui permettra de poursuivre le développement du canton et des communes. L'Alliance de gauche a relevé un excellent travail des services de l'Etat qui débouche sur "un subtil équilibre entre les exigences fédérales et les particularités cantonales". Un concert de louanges auquel s'est joint le PLR qui a salué l'entrée de l'aménagement du territoire valaisan dans le 21e siècle. Et les Verts, qualifiant le plan de très bon, qui n'ont émis qu'un seul regret pour le canton: celui de ne pas avoir pu disposer d'un tel outil trente ans plus tôt, ce qui "aurait évité bien des soucis au Valais". 

Entre usine à gaz et résignation

Les gros bémols voire les oppositions frontales sont principalement venus du Haut-Valais et de l'UDC. Au vote final, si le CSPO (chrétiens-sociaux du Haut) a jugé le plan directeur "acceptable", le CVPO (PDC du Haut) s'est abstenu. La formation politique des Noirs a certes salué une amélioration du projet mais a regretté que "les intérêts des petites et moyennes communes n'aient pas été suffisamment pris en compte". Quand à l'UDC, elle s'est opposée à ce projet, invoquant "une usine à gaz" et faisant part de son inquiétude lorsque le plan directeur "est encensé par les milieux qui sont à l'origine de lois comme la LAT ou la Lex Weber". De son côté, l'UDC du Haut, "résigné", a vainement demandé une deuxième lecture du plan. Tout comme son homologue du Bas un vote du peuple.

>>A lire aussi: L'UDC veut un meilleure équilibre entre la plaine et la montagne

Une victoire pour Melly

Jacques Melly, le conseiller d'Etat chargé du dossier, s'est réjoui d'un plan directeur désormais légitimé par le Législatif cantonal. "Une décision précieuse" pour faire valoir "une mise en oeuvre pragmatique" et une prochaine homologation par Berne. C'est une victoire importante pour Jacques Melly dans un contexte difficile pour lui puisque qu'il doit faire face aux critiques liées au scandale du mercure et au financement de la 3e correction du Rhône.

 

 

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