En janvier 2015, l’économie du pays chancelait lorsque la Banque nationale suisse (BNS) abandonnait le taux plancher, cette stratégie pour maintenir le franc suisse en équilibre avec la monnaie européenne. Depuis, les entreprises exportatrices et le tourisme tremblent à chaque fluctuation monétaire. Ces derniers jours, l’euro coûte à peine 1 fr. 10 et la crainte de voir les clients se détourner d’une Suisse trop chère ressurgit.
5% de pertes
«Jusqu’à maintenant, nous pensions à une fluctuation avant un retour à la normale, mais il semble que la question soit plus profonde. On commence à s’inquiéter.» L’intuition du vice-président de l’Association hôtelière du Valais, Claude Buchs, correspond à l’analyse des banques. Le franc suisse ne va pas se déprécier avant 2020 (voir encadré). Et selon le président des Remontées mécaniques du Valais, Berno Stoffel, cette hausse de la monnaie nationale tombe au pire moment: «C’est maintenant que les gens planifient leurs...