C’est la démission la plus rocambolesque qu’a connue le Grand Conseil valaisan ces dernières décennies. Elle est le fait du député chrétien-social haut-valaisan Alex Schwestermann (67 ans), qui exerçait la fonction de président de la prestigieuse Commission de justice au début de cette histoire.
Elle s’est déroulée en trois temps: polémique au Grand Conseil et démission en public, volte-face dans les médias… et re-démisssion.
Démission
Tout a commencé lors de la session de décembre 2019 du Grand Conseil. Chasseur lui-même, Alex Schwestermann attaque nommément un garde-chasse haut-valaisan, qu’il présente comme dangereux.
C’est l’indignation dans toutes les travées du Parlement cantonal. Même son groupe politique émet des critiques face au comportement du président de la Commission de justice. Finalement, il ne se trouve qu’un député, son voisin de séance, pour le soutenir au moment du vote.
Le député jaune annonce alors en pleine session, sa démission.
A lire aussi: Démission spectaculaire au Grand Conseil
Volte-face
En janvier, Alex Schwestermann change d’avis. Il écrit à ses collègues, avec une copie à la presse, pour leur dire qu’il entend rester à son poste de député de Rarogne, jusqu’à la fin de la législature, soit jusqu’au printemps 2021. Nos collègues du «Walliser Bote» expliquent alors les détails de l’affaire: une histoire de braconnage dans le Lötschental qui a mal tourné.
Depuis, il a cédé la présidence de la commission au député de Veyras Stéphane Ganzer (PLR).
A lire aussi : «Je démissionne, je reste»: la volte-face du président de la Commission de justice
Il re-démissionne
Nouveau coup de théâtre en juin. Le 10 juin, le président du Grand Conseil reçoit une lettre d’Alex Schwestermann qui annonce sa démission. Il explique que cette affaire a ruiné sa santé.