L’impact de la crise provoquée par le coronavirus est connu. Pour le Valais, le coût de la crise sera de 5346 francs par habitant, selon l’institut Crea d’économie appliquée de l’Université de Lausanne. Ce montant correspond au recul du PIB cantonal causé par la pandémie pour 2020 et 2021.
Pour le Valais, la production de richesse va baisser de 6,2% cette année et croître de 3,2% en 2021.
Le Valais moins touché que le reste de la Suisse
Le Valais s’en sort plutôt bien en comparaison avec le reste du pays. Le coût pour l’ensemble de la Suisse est évalué à 9947 francs, selon les chiffres publiés dans le «Rapport sur le PIB romand», édité par les banques cantonales romandes.
Pour la partie francophone du pays, seul Fribourg (4315 francs) se trouve dans une situation plus enviable que le Valais, alors que Genève boit la tasse avec un coût de la crise évalué à 13 427 francs par habitant.
Ces différences cantonales s’expliquent par la variété des tissus économiques. «Pour Fribourg et le Valais, grâce notamment à des secteurs secondaires proportionnellement plus tournés vers la construction et plus stables, le bilan sur deux ans est moins négatif que la moyenne», peut-on lire dans le rapport.
Grandes différences entre les branches
A l’intérieur du Valais, l’impact du coronavirus est très différent d’une branche à l’autre. Cette année, un des secteurs les plus touchés est l’hôtellerie-restauration qui devrait perdre 16,4%. Un seul domaine d’activité est épargné et va progresser cette année, celui des banques et des assurances qui devrait croître de 4%.
Pour 2021, tous les secteurs seront en croissance en Valais, mis à part l’immobilier (-2,1%). Selon le Crea, l’hôtellerie-restauration devrait retrouver des couleurs avec une croissance de 16,5%.
Le Valais reste en retard
Le PIB valaisan s’élève à 19,4 milliards (chiffre 2019). Par habitant, cela représente 56 304 francs. C’est là le chiffre le plus bas de Romandie, même le Jura (65 092 francs) est désormais loin devant…