En paix avec elle et ses deux nationalités. Sandra Schneider, nouvelle responsable du Bureau des échanges linguistiques (BEL) du Valais depuis quelques mois, ne semble jamais avoir été aussi bien dans ses escarpins. «Je sais aujourd’hui qui je suis intérieurement; je me sens bien avec les deux cultures dans lesquelles j’ai grandi», confie-t-elle avec conviction.
Née en Valais de père allemand et de mère suisse (originaire d’Orsières), elle a été imprégnée de ces deux pays. «Quand j’étais enfant, ce n’était pas simple de dire que j’étais aussi allemande. Car la Deuxième Guerre mondiale avait laissé des traces et les gens portaient un regard négatif sur les Allemands et avaient des préjugés. Je ne me rendais pas encore compte de la richesse d’évoluer dans deux cultures.» Sandra Schneider se rappelle ainsi nettement son sentiment désagréable lorsque l’enseignant demandait aux «Non-Suisses» de se lever en classe. «J’étais mal à l’aise. J’étais née...