Condamné à onze ans et huit mois de prison en 2012 par le Tribunal cantonal pour le viol de jeunes filles lors d’un camp de vacances à Fiesch dans le Haut-Valais dans les années 90, un pédophile comparaissait lundi à Sion devant le Tribunal d’applications des peines et mesures. Ce dernier se penchait sur son cas pour décider s’il devait être interné à long terme, son traitement thérapeutique s’étant révélé inefficace.
En février dernier, la commission valaisanne pour l’examen de la dangerosité des détenus recommandait un internement en remplacement de la psychothérapie dans un établissement fermé décidée en 2012 mais qui s’est révélée un échec, l’homme se posant toujours en victime. En effet, selon la commission, ce Bernois représente toujours «un danger élevé» de récidive.
Bientôt libre?
Son défenseur conteste l’échec des soins. Il s’oppose à un internement et demande sa libération, car la mesure thérapeutique doit prendre fin dans quelques jours. En effet, en tenant compte de la période passée en prison préventive depuis 2007 dès son arrestation, il aura bientôt purgé sa peine. Si la défense ne devait pas obtenir sa libération, elle demande une nouvelle expertise ou que l’internement ne dure que deux ans.
Lourd passé
Une décision sera prise dans les prochains jours. Le lourd passé du condamné ne plaide pas pour lui. A Fiesch, ce sexagénaire était entré dans les chambres d’un camp de vacances, droguant les jeunes filles avant d'abuser d'elles. Une affaire qui avait eu un retentissement international.
En 1979, l'homme avait déjà été condamné à dix ans de réclusion pour des faits similaires. En 1998, il avait violé une jeune femme dans le Valais central.
En 2000, le pédophile avait agressé de la même manière trois élèves de l'école privée de l'Aiglon Collège à Villars-sur-Ollon. En 2007, il avait blessé un homme dont il traquait la fille dans le canton de Soleure.