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Valais: la gauche et l'ASLOCA font front commun pour des loyers abordables

L'ASLOCA, le Parti socialiste, les Verts et le Centre Gauche-PCS ont lancé mercredi la campagne valaisanne en faveur de l'initiative pour des logements abordables. Ils souhaitent ainsi soutenir la classe moyenne.

15 janv. 2020, 15:14
Rita Théoduloz, présidente de l'ASLOCA Valais, Benoît Barras, député suppléant (PS) et Christophe Clivaz (conseiller national, les Verts) soutiennent l'initiative pour des loyers abordables.

Alléger le budget alloué aux loyers pour la classe moyenne. C’est, en substance, le but que vise le comité valaisan favorable à l’initiative populaire «Davantage de logements abordables», dont le sort sera décidé par les citoyens suisses le 9 février prochain. Composé de l’ASLOCA (la faîtière des locataires), des Verts, du Parti socialiste et du Centre Gauche-PCS, il présentait mercredi ses arguments à Sion.

Contrer la hausse des loyers

«Depuis le début des années 2000, les prix des loyers ont bien plus augmenté que les salaires. Pendant ce temps, le nombre de logements d’utilité publique a diminué», constate Rita Théoduloz, présidente de l’ASLOCA Valais. L’initiative exige, notamment, que toute nouvelle construction inclue 10% d’habitations de ce genre.

«Les loyers y sont basés sur les charges effectives du propriétaire, provisions et amortissements inclus», définit Rita Théoduloz, présidente de l’ASLOCA Valais. A l’échelle fédérale, 4% des biens mis en location correspondent à cette définition, contre environ 0,5% en Valais. Ils profitent notamment aux familles dont le revenu est inférieur à 5000 francs par mois, pour lesquelles un loyer sur le marché privé peut représenter jusqu’à 30% du budget mensuel.

La seule chose qui est extrême, c’est l’indécence des profits tirés sur le dos des locataires dans notre pays.
Benoît Barras, député suppléant socialiste au Grand Conseil valaisan

Un état de fait qui inspire une rhétorique forte du côté du Parti socialiste et de son député suppléant Benoît Barras: «L’initiative est taxée d’extrême par les milieux immobiliers. La seule chose qui est extrême, c’est l’indécence des profits tirés sur le dos des locataires dans notre pays.»

«Les promoteurs doivent faire une marge, mais elle devrait être parfois plus mesurée», tempère le conseiller national Christophe Clivaz. Il souligne que ces prix mesurés peuvent représenter annuellement une économie de deux à trois trois loyers.

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Eviter les hausses dues aux rénovations

Le Valais comptant la plus forte proportion de propriétaires de Suisse, l’initiative est-elle réellement adaptée au contexte valaisan? «La proportion de locataires en ville de Sion se rapproche de celle des plus grandes villes suisses», répond Christophe Clivaz.

Le parlementaire relève aussi que le droit d’accès à «un logement approprié à des conditions supportables» est inscrit dans la Constitution fédérale.

Il met l’accent sur une autre exigence de l’initiative: maintenir des loyers modérés après un assainissement lorsque les travaux bénéficient de subventions publiques. «Les travaux de rénovation énergétique se font souvent au détriment des locataires. Il faut éviter que cette transition conduise à des augmentations de loyers pour les habitants.»

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