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Valais: Jacques Melly ordonne le tir de deux loups

Un loup dans la vallée de Conches et un dans le val d’Anniviers pourront être abattus. Le WWF réagit.

06 sept. 2018, 14:13
/ Màj. le 06 sept. 2018 à 17:36
L'Etat du Valais a ordonné le tir de deux loups.

Le conseiller d’Etat Jacques Melly a ordonné le tir de deux loups, l’un dans la région de Conches, l’autre dans celle du val d’Anniviers, a indiqué l’Etat du Valais dans un communiqué.

Dans la région de Conches 23 moutons ont été tués et 10 ont été blessés depuis la mi-août. Comme plusieurs moutons ont été tués sur des alpages protégés, les conditions pour l’autorisation d’un tir sont réunies.

La présence d’une meute n’est plus certaine

La situation est plus complexe dans le val d’Anniviers où la présence d’une meute a été constatée ces deux dernières années, ce qui ne permettait pas aux autorités cantonales d’autoriser un tir. «La présence d’une meute n’a pas été établie cette année», justifie l’Etat du Valais. Le monitoring effectué à l’aide de pièges photographiques et acoustiques «n’a permis aucune observation de louveteau».

Comme 39 moutons ont été tués sur des alpages protégés, «les critères légaux» sont remplis pour le tir d’un loup isolé.

Le conseiller d’Etat Jacques Melly explique: «La décision a été prise en conformité avec la législation en vigueur. Nous avons tout entrepris pour établir s’il y a présence d’une meute ou pas. Dans l’attente des résultats de ce monitoring, nous avons reporté de plusieurs semaines la décision de tir.»

Les tirs sont réalisables dès la publication dans le «Bulletin officiel» du 7 septembre. Les éventuels recours n’auront pas d’effet suspensif.

C’est la première fois que le tir de deux loups est ordonné simultanément. «C’est aussi la première fois que nous devons faire face à autant de dégâts sur l’ensemble du canton avec 200 bêtes attaquées», note Jacques Melly.

Comme les gardes-chasse sont surchargés durant la période de chasse, des chasseurs seront désignés pour tirer les loups pendant la chasse haute. Ils auront 60 jours pour abattre les deux loups.

Le WWF réagit

«L’interprétation du Service de la chasse qui affirme qu’il n’y a pas de meute me semble rapide», commente la secrétaire régionale du WWF, Marie-Thérèse Sangra. «On ne voit pas très bien pourquoi les individus observés ces dernières années n’existent plus aujourd’hui, à moins qu’ils aient été victimes de braconnage.»

L’idée d’un déplacement est possible, mais ne paraît pas probable aux protecteurs de l’environnement, «parce que les lieux sont propices à la présence du loup».

Marie-Thérèse Sangra estime que le tir n’est pas forcément favorable aux troupeaux, «parce que la présence d’une meute apporte un certain équilibre».

Le WWF fera-t-il recours contre l’autorisation de tir? «Nous allons demander le retour de l’effet suspensif», annonce Marie-Thérèse Sangra. Quant au recours sur la décision elle-même, s’il est probable, il n’est pas encore certain. L’organisation environnementale souhaite étudier le dossier avant de lancer une éventuelle procédure. «Nous ne faisons pas automatiquement recours», assure la représentante du WWF.

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