Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Valais: bagarre politique pour élire la No 2 du Ministère public

L’élection d’un nouveau procureur général adjoint valaisan a donné lieu à une bagarre entre plusieurs partis politiques au Grand Conseil mardi matin. Finalement, c’est Lucie Wellig-Mäder, la candidate de la commission de justice, qui a été élue, mais de justesse.

11 juin 2019, 13:23
Alors que la commission de justice avait clairement plébiscité une candidature, trois partis politiques avaient choisi de lui opposer chacun un candidat.

Le Grand Conseil a élu mardi un nouveau procureur général adjoint en la personne de l’ex-procureure fédérale Lucie Wellig-Mäder. Cette dernière remplacera Jean-Pierre Greter, membre du PLR, qui a démissionné de cette fonction. Fait rare lors d’une élection pour un organe judiciaire, les députés avaient le choix entre pas moins de quatre candidats.

Quatre tours de scrutin!

Lors du 4e tour de scrutin, deux candidats restaient en lice et furent départagés par seulement deux voix sur 124 bulletins valables, Mme Wellig-Mäder, qui n’est encartée dans aucun parti mais se définit comme une gauche-verte, obtenant 63 voix contre 61 pour le procureur du Valais central et PLR Olivier Vergères.

La commission de justice (COJU) avait clairement recommandé de voter pour Lucie Wellig-Mäder.  Mais devant le Grand Conseil, les deux juristes ont été longtemps au coude-à-coude. Si l’Alliance de gauche a suivi la COJU et les Verts ont laissé la liberté de vote, avant de soutenir Mme Wellig-Mäder, trois groupes politiques ont soutenu chacun un candidat différent que celui de la COJU.

A lire aussi : Valais: élection combattue au Ministère public

En effet, les chrétiens sociaux du Haut-Valais (CSPO) ont fait campagne pour le procureur du Haut Andreas Seitz, le PLR a fait de même en faveur du procureur Olivier Vergères. Et le PDC du Haut a proposé un quatrième nom, celui de la procureure du Haut Karin Graber. Jouant les arbitres, l’UDC a voté en faveur d’Olivier Vergères.

L’enjeu était ailleurs

Lors d’un premier tour de scrutin, Olivier Vergères et Lucie Wellig-Mäder ont pris d’emblée la tête de la course, loin devant Karin Graber et Andreas Seitz. Le match Wellig – Vergères qui s’en est suivi s’explique à la fois par une lutte entre le Bas et Haut du canton pour imposer un candidat, mais aussi par la volonté du PLR de conserver ce poste de No2 au Ministère public, peut-être avec l’aide du PDC. 

Les démocrates-chrétiens attendent peut-être un retour d’ascenseur des libéraux-radicaux lorsque viendra le jour du renouvellement du poste de procureur général valaisan, occupé actuellement par le démocrate-chrétien Nicolas Dubuis. Difficile sinon de comprendre que l’élection du No2 du parquet valaisan donne lieu à une telle bagarre.

Mais finalement, la candidate de la COJU a pu l’emporter, grâce à un report de voix de députés haut-valaisans, mais aussi d’élus comme les Verts, qui ne voulaient pas d’une élection par trop politisée. Et c’est donc une femme, de gauche, et haut-valaisanne qui secondera Nicolas Dubuis.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias