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Des vins labellisés marque Valais

Vingt et une caves du canton intègrent la marque Valais et adoptent un cahier des charges très exigeant. Elles s’engagent ainsi résolument vers une viticulture durable et tournée vers le bio.

20 sept. 2019, 12:00
/ Màj. le 20 sept. 2019 à 17:16
Les vins du Valais intègrent enfin la marque Valais pour le plus grand plaisir de Yvan Aymon (président de l'interprofession de la vigne et du vin du Valais), Christophe Darbellay (chef du département de l'économie et de la formation), Raphaël Favre (directeur Business Dévelopment Valais/Wallis promotion) et Marie-Thérèse Chappaz (présidente de l'Union des vignerons-encaveurs valaisans .

«Enfin!» Le cri du cœur était unanime ce vendredi sur le domaine de Marie-Thérèse Chappaz, à Fully. Tant l’Etat du Valais, l’Interprofession de la vigne et du vin (IVV), l’Union des vignerons-encaveurs que Valais/Wallis Promotion se sont réjouis de voir les vins de ce canton – tout au moins certains d’entre eux – intégrer la marque Valais. Ce produit le plus emblématique du canton devient ainsi le 58e élément d’un label qui bénéficie d’une notoriété en Suisse. «62% de reconnaissance au niveau national», a précisé Raphaël Favre, directeur Business Development de la marque.

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Apporter de la valeur ajoutée

Le conseiller d’Etat Christophe Darbellay était aussi enthousiaste au moment d’annoncer officiellement que 21 caves de différentes tailles avaient accepté d’adhérer à un processus qualifié d’ambitieux. «J’espère que la démarche lancée par Marie-Thérèse Chappaz, qui a toujours su jouer les pionnières avec réussite et a joué ici le rôle de déclencheur, fasse école», a déclaré le chef du Département de l’économie et de la formation. Qui s’attend «à une campagne de longue haleine». 

Ce sera une campagne de longue haleine.
Christophe Darbellay, chef du département de l’économie

Mais le jeu en vaut la chandelle, car ce passage sous l’aile de la marque Valais doit apporter de la valeur ajoutée. C’est là aussi la motivation de l’Interprofession de la vigne et du vin. Président de l’IVV, Yvan Aymon est persuadé que les caves qui ont adhéré au projet vont bientôt être rejointes par d’autres entités. Parce que la voie choisie répond aux attentes des consommateurs. «Avec la marque Valais, nos membres atteignent un objectif environnemental avec une production proche du bio sur les parcelles choisies en trois ans mais aussi social grâce à une rémunération équitable du vigneron et patrimonial avec valorisation des sols, des murs en pierres sèches et du capital plant.»

Avec la marque Valais, nos membres atteignent un objectif environnemental, social et patrimonial.
Yvan Aymon, président de l’IVV

Suppression des pesticides

Dans la foulée de Marie-Thérèse Chappaz qui a porté ce projet sur le terrain, les 21 premiers pionniers s’engagent à respecter un cahier des charges très strict – intitulé «Démarche 13 étoiles» –, destiné à valoriser un engagement fort des vignerons en faveur d’une viticulture durable. Suppression des engrais minéraux de synthèse et des désherbants, traitements phytosanitaires sans produits de synthèse, protection et utilisation raisonnable de l’eau ou favorisation de la biodiversité constituent les engagements les plus contraignants sur le terrain.

Le cahier des charges implique aussi le respect des exigences AOC, des contrôles organoleptiques et de cave qui seront de la compétence de l’Organisme intercantonal de certification ainsi que des analyses de résidu qui seront financées par l’interprofession.

Fabrication 100% valaisanne

«L’idée n’est pas d’enfermer les vignerons dans des programmes trop rigides, ni de faire du bio pur et dur, ce qui serait difficile dans des vignes aussi morcelées. Chacun peut aller à son rythme, mais en respectant strictement le cahier des charges», a tenu à rassurer Marie-Thérèse Chappaz. Un message qui a convaincu Chloé Fontannaz et la Cave La Madeleine à Vétroz. «Nous adhérons au projet par conviction. C’est gratifiant de pouvoir ainsi montrer au public les efforts consentis pour travailler la vigne dans le respect de la nature.» Même satisfaction pour Paul Schnidrig et la Cave du Chevalier Bayard à Varen. «Nous privilégions un travail de la vigne et une vinification durables depuis des années. L’adhésion à la marque Valais va nous fournir une plateforme authentique, une communication efficace et une vraie valeur ajoutée.»  

Nous adhérons au projet par conviction.
Chloé Fontannaz, Cave de la Madeleine

Vingt et une caves – qui couvrent un territoire allant de Visperterminen à Fully – vont vite bénéficier de cette appellation marque Valais en proposant des vins estampillés AOC et provenant à 100% de raisins cueillis, pesés et sondés en Valais. Les premiers crus qui devront être vinifiés et embouteillés en Valais pour être certifiés marque Valais seront commercialisés au printemps 2020.

Nous nous faisons un devoir d’adhérer à cette démarche.
Raphaël Garcia, directeur de Provins

Pas de quoi inquiéter Provins, qui embouteille parfois extra-muros. «En tant que premier encaveur nous nous faisons un devoir d’adhérer à cette démarche marque Valais via des domaines bien spécifiques et pour le millésime 2020», précise Raphaël Garcia, directeur général de Provins.

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