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Une route vertigineuse, rien de tel pour décupler la magie de l’Amigne

Le coin des hérauts est réservé aux messagers de nos terroirs. Des personnalités qui nous confient la relation particulière qui les lie aux vins du Valais. Aujourd’hui, place à Chandra Kurt, journaliste zurichoise auteure de plusieurs livres sur le vin et leader d’opinion.

04 août 2019, 19:00
chandra

Lors d’un séjour en Valais, j’ai eu à la fois la peur de ma vie et l’une des plus belles émotions que peut procurer un vin surmaturé.

C’était sur la route qui conduit à Derborence, une route de montagne escarpée que je n’oublierai jamais – et encore moins, le vin doux dégusté à l’arrivée – que j’ai doublement apprécié ce nectar après ce trajet excitant.
A l’époque, il ne portait pas encore son nom, mais aujourd’hui, il figure parmi les meilleurs de son genre. C’est à Derborence, très haut à la fin de la route, là où Francis Reusser a tourné en 1985 son film avec lequel il a gagné un an plus tard un César, c’est là, dans ce coin perdu que Jean-René Germanier m’a fait déguster ce qui allait devenir le fameux Mitis.

Pour aller à Derborence, on passe devant les vignes Amigne de Jean-René. Un véritable «atout culturel» selon moi. Près de 50 hectares d’Amigne sont répartis dans le monde et le centre est à Vétroz.

Il est rare de vinifier des vins doux de haute qualité, car seuls quelques microterroirs préférés en Europe combinent les conditions climatiques nécessaires à leur vinification. Le Valais est l’un d’entre eux. A la fin de l’automne, un champignon – le «Botrytis cinerea» – forme une pourriture noble à l’intérieur de la baie. Ce champignon consomme pratiquement la totalité de l’acide tartrique du raisin, le sucre se concentre, ce qui permet de vinifier à partir de ces raisins pourris mais «nobles», de grands vins doux au corps luxuriant et à la complexité extraordinaire.


 

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