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Une pétition en soutien à l’abattoir de Martigny

Un groupe réagit sur Facebook à la demande de fermeture de l’abattoir de Martigny. Il a récolté le soutien de plus de 1000 internautes en quelques heures, parmi lesquels se trouve le président de la Chambre valaisanne d’agriculture, Willy Giroud, qui s’explique.

18 févr. 2019, 14:55
Un post sur Facebook vient défendre l'abattoir de Martigny

Après que l’association Pour l’égalité animale (PEA) a déposé une pétition demandant la fermeture de l’abattoir de Martigny vendredi, une contre-pétition a été lancée sur Facebook samedi, sous le titre: «Soutien à l’abattoir de Martigny». Lundi matin, elle avait déjà dépassé le millier de signatures. Ces internautes dénoncent l’image véhiculée par la vidéo tournée clandestinement à l’intérieur de l’abattoir de Martigny et diffusée la semaine dernière.

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Plus de 1100 signatures

Les premiers posts sur Facebook montrent l’intention des personnes ayant lancé la page de soutien: «6400 signatures demandant la fermeture de l’abattoir… combien de signatures en soutien? Parce que PEA veut fermer notre abattoir, parce que nous voulons dire à PEA que nous ne partageons pas leurs idées…»

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De nombreux éleveurs de bétail apportent leur point de vue sur la page du réseau social. «Le monde paysan ne peut se passer de ces abattoirs tenus avec professionnalisme et respect», écrit par exemple le propriétaire de reines de la race d’Hérens Antoine Bétrisey. D’autres soulignent le fait que si cet abattoir fermait, il n’y aurait pas moins de bêtes abattues, elles le seraient juste plus loin, voire hors de nos frontières.

Un apprenti boucher, Franck Genoud écrit sur sa page Facebook «j’ai eu l’opportunité de passer du temps dans cet abattoir durant ma formation et je peux garantir que le bien être animal est une étape très importante pour leurs équipes.» Pour soutenir l’abattoir incriminé, il a créé le post «Je suis l’abattoir de Martigny».

Le président de la Chambre d’agriculture prend position

Parmi les personnes ayant apporté leur soutien à cette démarche sur Facebook se trouve Willy Giroud, le président de la Chambre valaisanne d’agriculture. «Je connais bien l’abattoir de Martigny. Je sais que dans l’immense majorité des cas, tout se passe bien. Ce n’est pas parce qu’une vidéo tournée à la limite de la légalité présente des images qui ne sont pas représentatives de la réalité qu’il faut fermer cet abattoir.»

S’il déplore certains coups portés à des animaux, Willy Giroud constate surtout que «les gens sont aujourd’hui en décalage par rapport à la réalité, ils font comme si la viande était cultivée en barquette.» Il ajoute: «quand on doit tuer une bête, ça ne fait plaisir à personne.» Lui qui a toujours baigné dans le monde agricole se souvient d’un temps où la mise à mort d’un animal était une réalité vécue dans chaque famille: «Lorsque nous faisions la boucherie de campagne, c’était un jour de fête, parce que nous allions avoir de la viande sur la table. Mais on savait aussi que pour cela il fallait tuer le cochon.»

Derrière le choc des images, il y a deux mondes qui s’affrontent. «Si ces personnes ne veulent pas manger de la viande, libre à eux. Nous ne les dérangeons pas dans leur manière de se nourrir. Qu’ils acceptent la nôtre aussi.»

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