C’est à l’unanimité que le Grand Conseil a mis fin à une exception valaisanne toujours plus controversée. Jeudi, le Parlement a décidé de professionnaliser et de regrouper les autorités de protection de l’adulte et de l’enfant (APEA). Dès la mi-2022 au plus tôt, les 23 structures de milice qui avaient succédé aux 97 chambres pupillaires en 2013 laisseront place à neuf APEA professionnelles.
Ces dernières années, de nombreux avocats et spécialistes des enfants avaient appelé ce changement de leurs vœux. Des parents avaient manifesté ou créé des associations pour dénoncer des dysfonctionnements. La réforme – votée jeudi en une lecture – vise à garantir une meilleure égalité de traitement des quelque 6000 mesures prononcées annuellement par les APEA dans des domaines ultrasensibles comme les droits de visite, la garde et le placement des enfants ou les mesures de curatelle imposées à des adultes.