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Un soin tout particulier à la santé des élèves

Les élèves bénéficient d'un suivi de l'unité de santé scolaire tout au long de leur cursus. Que peuvent apporter ces rendez-vous? Eléments de réponses.

05 juin 2019, 20:00
Les visites de l'unité de santé scolaire permettent d'apprendre aux enfants à prendre soin d'eux, à manger équilibré, à dormir suffisamment.

L’année scolaire touche gentiment à sa fin. Ces derniers mois et ces dernières semaines, les infirmières et les médecins scolaires ont sillonné les routes du canton pour se rendre dans de nombreux établissements à la rencontre des élèves de la 1H à la 11CO.

Durant la scolarité, l’équipe de santé scolaire vient sensibiliser les enfants au sujet de leur santé. Elle leur enseigne à prendre soin d’eux. «Nous leur donnons des informations sur l’hygiène de vie. Nous expliquons, par exemple, pourquoi il est utile de dormir. Nous parlons également de l’importance de manger équilibré et de bouger régulièrement. Nous parlons du danger de l’utilisation abusive des écrans.

Nous leur apprenons à se respecter et à respecter les autres. Ces rencontres permettent de leur expliquer qu’ils ont le droit de dire non. Nous parlons aussi de la différence ou encore des compétences que nous avons tous en nous. Le bien-être de l’enfant est très important», note Tamara Tenud, responsable de l’unité de santé scolaire à Promotion santé Valais.

«Le premier rendez-vous se passe en 1H. Les parents sont invités à participer à cette première rencontre. Ce rendez-vous permet aussi de donner la parole à l’enfant, afin de s’assurer s’il se sent bien à l’école, bien avec ses camarades. C’est l’occasion de faire un bilan de santé, de noter le poids et la taille de l’enfant pour voir s’il grandit normalement. L’infirmière effectue également un test de la vue pour dépister d’éventuels problèmes.

Elle contrôle le carnet de vaccination. «S’il n’est pas à jour, nous faisons un courrier pour informer les parents et leur recommander la vaccination. Après, ils sont libres de se renseigner sur les vaccins et de faire leur choix. La vaccination peut se faire directement chez le pédiatre de l’enfant», informe Tamara Tenud.

Donner la parole à l’enfant

«A chacune de nos visites, l’enfant peut se confier s’il le souhaite. C’est une porte d’entrée pour parler du harcèlement scolaire, par exemple», souligne Tamara Tenud. Ces rencontres mettent au jour parfois des situations délicates comme la négligence, la maltraitance ou des abus sexuels.

A lire aussi : Le Valais lance une vaste enquête sur le harcèlement scolaire

 

Par la suite, les examens de dépistage sont répartis sur la scolarité obligatoire. En 3H et 6H, il y a de nouveau un examen de dépistage de la vue; le contrôle de l’ouïe, du poids et de la taille est effectué en fonction des besoins individuels.

En 9CO, un examen de dépistage de l’ouïe et un entretien de santé sont systématiques, par contre la vue, le poids et la taille se contrôlent selon nécessité. L’infirmière et le médecin scolaire proposent la vaccination contre l’hépatite B et le papillomavirus (HPV) ainsi que les rappels pour les autres vaccins.

L’hépatite B est une maladie infectieuse d’origine virale qui se transmet par contact avec le sang ou avec les sécrétions d’une personne infectée. Chez certaines personnes, la maladie, qui touche principalement le foie, devient chronique. Le vaccin protège de manière efficace contre cette infection.

Quant au papillomavirus, il s’attrape facilement lors des contacts intimes et peut favoriser le cancer de l’utérus ou causer des verrues génitales. La majorité des infections a lieu entre 16 et 25 ans. La vaccination offre une bonne protection. Elle est recommandée aux filles et aux garçons.

«De manière générale, les vaccins ne sont jamais obligatoires. Ils sont effectués par le pédiatre scolaire uniquement si les parents ont signé une autorisation écrite. Aussi, si l’enfant ne souhaite pas être vacciné, nous respectons sa volonté», souligne le Dr Simon Fluri, président du groupe de référence de santé scolaire et médecin-chef en pédiatrie et néonatologie au Spitalzentrum Oberwallis.

Les visites de santé scolaire ne remplacent pas les contrôles de routine chez le pédiatre.
Dr Simon Fluri, président du groupe de référence de santé scolaire en Valais

Filet de sécurité

«Ces rendez-vous nous permettent d’offrir à tous les élèves les mêmes chances et de faire de la prévention de manière globale. C’est en quelque sorte un filet de sécurité. Aussi, si un enfant ne bénéficie d’aucun suivi, nous pouvons sensibiliser les parents et les informer. Certaines familles n’arrivent pas à trouver de pédiatre. D’autres familles venant de l’étranger ont du mal à se faire à notre système sanitaire. La santé scolaire permet de garder un œil et de veiller sur ces enfants», explique le Dr Fluri.

Il ajoute que «les visites de santé scolaire ne remplacent pas les contrôles de routine chez le pédiatre ou le médecin généraliste. Le pédiatre connaît bien l’enfant et ses parents. Il pourra voir le développement, l’évolution de l’enfant, identifier ses difficultés. Ces consultations nous permettent aussi de faire de la prévention, d’ouvrir le dialogue et de mettre en garde contre certains dangers. C’est très important», note le Dr Fluri.

En savoir plus : sur l'unité de santé scolaire de Promotion santé Valais

 

La santé scolaire comme soutien pour les parents et les enseignants
Harcèlement, troubles de l’apprentissage, maladie... A l’école, l’enfant peut rencontrer différentes difficultés. Les parents ne savent pas toujours quoi faire ni vers qui se tourner. Ils peuvent en tout temps contacter l’infirmière scolaire référente du centre scolaire de l’enfant. Elle propose son aide, et si besoin, oriente vers les ressources les plus adaptées.

L’infirmière scolaire peut également être une ressource importante pour les enfants qui souffrent d’une maladie chronique ou pour ceux chez qui une maladie se déclare. «Les enseignants ont parfois peur de ne pas savoir quoi faire en cas de problème. Nous les informons et donnons des conseils pour agir au mieux si nécessaire», explique Tamara Tenud, responsable de l’unité scolaire à Promotion santé scolaire. L’infirmière scolaire peut également informer les autres élèves sur une maladie, chronique ou non. Cela permet à l’enfant d’être mieux compris et mieux intégré dans l’école.
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