L’émotion est palpable. Entre Robert (61 ans) et Martina (31 ans) Knaus, la complicité va bien au-delà de celle existant entre un père et sa fille. Dans les coulisses d’un hôtel d’Anzère, les Saint-Gallois – qui participent aux compétitions de ski des Jeux mondiaux d’hiver des transplantés (cf. encadré) – avouent qu’ils «se comprennent sans se parler». Leur parcours respectif de «greffé» les a rapprochés. «Nous étions déjà très complices, mais nous le sommes encore plus qu’avant les transplantations», note Robert Knaus. Ce papa de quatre enfants a reçu un rein il y a vingt ans; Martina Knaus, atteinte de mucoviscidose, vit avec les poumons d’un autre depuis douze ans. Père et fille ont la même douceur quand ils replongent dans leurs souvenirs. «Je suis si reconnaissante à ma famille de m’avoir montré le côté positif de l’existence», confie Martina Knaus.
Apprivoiser la fragilité de la vie
Tous deux connaissent...