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Un commerçant sur deux vend de l'alcool à des jeunes

Les résultats de la campagne valaisanne d'achats tests 2013, menée par Addiction Valais et les polices valaisannes, montrent que beaucoup d'établissements du canton ne respectent toujours pas la loi interdisant la vente d'alcool aux mineurs de moins de 16 ans.

28 nov. 2013, 11:21
La campagne 2013 des achats tests s'est déroulée entre mars et octobre dans 96 établissements du canton.

Un établissement sur deux (51 %) vend de l’alcool à des jeunes qui n’ont pas l'âge d'en consommer. C’est le résultat de la première phase du «test achat alcool 2013» mené par Addiction Valais entre mars et octobre dernier. En tout, 250 tests ont été faits, en trois phases, auprès de 96 commerçants de douze communes du canton (Collombey, Monthey, Martigny, Bagnes, Conthey, Sion, Sierre, Rarogne, Viège, Brigue, Naters et Fiesch)).

Certes, à la troisième phase du test, les établissements concernés ont nettement amélioré leur situation: seuls 18% d'entre eux ont vendu de l’alcool aux jeunes. «Cela démontre l’efficacité de cette pratique de sensibilisation», a souligné Corinne Cipolla, responsable prévention d’Addiction Valais, lors de la conférence de presse présentant les résultats de la campagne 2013.

Pire que l'an dernier

Un ton optimiste à nuancer cependant en regard des résultats obtenus l’année dernière, lors de la première campagne cantonale de ces achats-tests. En 2012, 37 % des commerçants avaient venu de l’alcool à des jeunes lors de la première phase du test contre 51 % cette année. «On ne peut pas vraiment comparer avec l’an dernier, car nous avions davantage de communes cette année et nous n’avons pas repris les mêmes établissements», justifie Corinne Cipolla.

Policiers pas entendus

Il n’empêche. Les chiffres montrent bel et bien que les commerçants sont de moins en moins nombreux, globalement, à se préoccuper de la vente d’alcool aux jeunes. Pascal Fumeaux, le secrétaire de de l’association des polices municipales valaisannes et policier à Conthey, témoigne ainsi de sa révolte à l’égard des gérants de cafés et autres magasins non respectueux de la loi. «Quand on va leur parler prévention, ils nous disent tous qu’ils ont bien compris les enjeux et qu’ils feront attention. Or, à la fin des achats tests, il faut bien constater qu’ils n’ont pas fait ce qu’ils ont dit. C’est aussi le cas de la commune de Conthey, où je travaille. En cela, c’est un peu décourageant », reconnaît Pascal Fumeaux.

Pas vraiment d'amendes

Le policier est d’autant plus frustré que les contrevenants, lors de ces achats tests, ne sont pas amendés au sens légal du terme. «Comme la législation ne reconnaît pas les achats tests, nous ne pouvons pas donner d’amendes. Les contrevenants sont dénoncés au chimiste cantonal et le commerçant «en faute» doit payer des émoluments (de 200 à 400 francs). Mais cela n’est pas dissuasif », conclut Pascal Fumeaux.

 

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