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Tous les partis du canton s'unissent pour négocier un nouveau tracé de la ligne THT Chamoson-Chippis

C’est du jamais vu.Tous les représentants des partis politiques du canton se sont rassemblés pour dire leur volonté de modifier le tracé de la ligne à très haute entre Chamoson et Chippis.

02 juil. 2018, 16:28
Douze représentants de tous les partis du canton unis pour modifier le tracé de la ligne THT.

De mémoire de président de parti, on n’avait jamais vu ça. Tous, ils étaient tous là lundi matin sur la Planta. Tous les représentants des douze formations politiques du haut et du bas du canton ensemble pour la même cause. Tous alignés derrière Sébastien Berguerand, du comité de parents d’élèves de l’école de Grône (RESPE) pour lui assurer leur soutien à lui et au Conseil d’Etat dans les dernières passes d’armes qui ont cours pour stopper ou plutôt pour modifier les plans de la construction de la ligne aérienne THT entre Chamoson et Chippis.

Un rendez-vous à marquer d’une pierre blanche dans ce dossier, mais un rendez-vous qui arrive tard, très tard puisque la décision de construire est entrée en force et que Swissgrid est déjà sur le chantier. 

Pas de miracle à attendre

Alors malgré les déclarations d’intentions, difficile de voir quelles réelles avancées cette mobilisation de la dernière chance pourrait encore apporter. “Non, nous ne donnons pas aujourd’hui de faux espoirs aux Valaisans”, a répondu Sébastien Berguerand. “Aujourd’hui nous avons montré que le Valais est uni et qu’il est plus fort que les clivages. Nous n’attendons par forcément de miracles, mais c’est déjà énorme si nous pouvons faire changer l’emplacement de certains pylônes” assurait encore le responsable de l’association, qui dénonce depuis plusieurs années les méfaits probables de la THT sur la santé, surtout infantile.

Si le Valais politique est une nouvelle fois en émoi face à ce dossier qui le poursuit depuis de longues années, c’est parce que deux rapports, dont un récent du géologue cantonal faisait état de risques sur le tracé final dessiné par Swissgrid. Un des pylônes situés sur la commune de Grône est, notamment, en zone de danger très élevé et 34 autres sur 52 poseraient problème. Des rapports dont n’auraient par ailleurs pas eu connaissance les juges fédéraux au moment de décider de ne pas entrer en matière sur les oppositions des anti-lignes aériennes et de donner leur feu vert aux travaux de construction.

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L’enterrement est enterré

“Nous ne sommes pas là pour faire pression sur les autorités, mais au contraire, pour montrer que nous sommes aux côtés du Conseil d’Etat”, lâchaient les présidents de parti sur place. “Si des négociations sont encore possibles, il faudra aller jusqu’au bout”. Pour rappel, début juin, le Conseil d’Etat mettait déjà un pied dans la porte en proposant de débloquer 250’000 francs pour financer une étude de faisabilité de déplacement de quatre pylônes à Grône.

Les douze représentants de parti s’alignent donc désormais pour permettre au moins de nouvelles négociations et au mieux une modification de tracés, notamment à proximité de l’école de Grône.

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Tous reconnaissent que le coche a été manqué par le monde politique, mais il y de cela plus de quinze ans. Peu de milieux s’étaient mobiliser lors des premières mises à l'enquête et aucune planificifacation dans l’aménagement du territoire n’avait préparé le terrain à cette nouvelle autoroute de l’électricité. “L’enterremement de la ligne est enterré”, assurait-on lundi matin. Et d’insister que c’est sur le plan sécuritaire que les discussions doivent désormais se poursuivre. Une tâche étatique à laquelle tous apporteront leur soutien au besoin. 

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