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Stéphane Coppey: «Se refermer sur soi-même engendrerait un appauvrissement pour notre pays»

Durant la Coupe du monde, les deux buts de la Suisse face à la Serbie, ou plutôt leur célébration, ont lancé dans notre pays un vaste débat – parfois polémique – sur la notion de binationalité. Un débat qui a largement dépassé le cadre du football. Pour le 1er Août, le «Nouvelliste» donne carte blanche en lien avec cette thématique à cinq orateurs invités à prononcer le discours patriotique. Stéphane Coppey sera à Monthey, la ville qu'il préside, mercredi soir pour prononcer son discours de la Fête nationale.

01 août 2018, 12:00
Le président montheysan Stéphane Coppey prononcera son discours de la Fête nationale dans sa ville.

Les dernières semaines ont été marquées par une ferveur populaire pour le ballon rond mais surtout pour les pays participatifs à cette joute footballistique. 

Cette exaltation s’est exprimée quelque peu différemment chez certains joueurs suisses. La réaction de notre population ne s’est pas fait attendre. Alors que l’engagement de joueurs d’origine étrangère sous le maillot à croix blanche n’avait pas suscité de remarques particulières, le geste déplacé des Xhaka, Shaqiri et Lichtsteiner a été vivement critiqué. Cette réaction peut s’interpréter de la manière suivante: la venue d’étrangers nous rend plus forts mais nos racines doivent être conservées. 

Un seul mot permet de conjuguer ces deux notions: l’intégration. Dans ce registre, notre pays est champion du monde. Grâce notamment à l’implication des collectivités locales, la Suisse a toujours su garantir un équilibre sain entre préservation de sa culture et augmentation de la population d’origine étrangère. 

Cette ouverture au monde est salvatrice. Combien d’entreprises porteuses d’emplois n’existeraient tout simplement pas et combien d’initiatives améliorant notre cadre de vie n’auraient jamais vu le jour sans l’implication de personnes d’origine étrangère? Vouloir se refermer sur soi-même à la mode «trumpiste» engendrerait indéniablement un appauvrissement pour notre pays. Imaginez où en serait aujourd’hui la Suisse si, le 1er janvier 1967, notre cher Roger Bonvin, président de la Confédération, avait twitté, pardon, faxé à l’ensemble de la population l’annonce de la construction d’un mur autour de la Suisse!

Gageons que notre pays saura dans le futur préserver cet esprit d’ouverture, accompagné d’une politique d’intégration sans faille, afin que l’on puisse encore longtemps dire: «Qu’il fait bon vivre dans notre belle Helvétie!»

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