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Stéphane Chapuis, virtuose de l’accordéon et du bandonéon, est décédé

Le Valaisan de coeur s’est envolé mardi des suites d’une longue et cruelle maladie. Le monde de l’art est bouleversé par son décès et salue la grande modestie d’un musicien virtuose.

27 oct. 2020, 16:28
Stéphane Chapuis s'est envolé mardi matin des suites d'une maladie.

A 53 ans, Stéphane Chapuis, virtuose de l’accordéon et du bandonéon, est décédé mardi des suites d’une longue et cruelle maladie. La nouvelle de sa mort a créé l’émotion au sein des artistes du Valais et d’ailleurs. Les hommages pleuvent sur les réseaux sociaux. Tous disent leur tristesse, comme Lionel Monnet, Gérald Métroz, le Sion Festival, la Saison culturelle de Montreux... «C’est un choc d’apprendre cela. C’était un tel ami. Lorqu’on jouait ensemble, il y avait de véritables échanges d’âme. Comme dit Brassens: si Dieu existe, là, il exagère», souligne le musicien sédunois Roland Sprenger, bouleversé.

Il peine à y croire, se souvenant encore de sa rencontre avec l’accordéoniste, juste après la Fête des vignerons, l’an dernier. Stéphane Chapuis faisait partie des solistes du spectacle. «Il était rayonnant!» ajoute Roland Sprenger. «Il avait adoré ce projet», confirme le musicien sédunois Hervé Forclaz, meilleur ami du virtuose, qui a collaboré pendant trente ans avec lui. «C’était un grand maître de l’accordéon. Il était connu et reconnu dans le monde entier. D’ailleurs, il avait fait des concerts aux Etats-Unis, à Paris, dans le nord de la Chine, au Brésil, en Afrique, en Italie… Aujourd’hui, je reçois des messages de musiciens de Paris qui le pleurent. Stéphane était un grand. Une belle personne», ajoute Hervé Forclaz. 

Enseignant et virtuose

En plus de ses concerts et spectacles, Stéphane Chapuis, qui avait obtenu une Virtuosité d’accordéon avec distinction et félicitations du jury et un diplôme d’enseignement avec mention excellent, enseignait à la Haute école de musique de Lausanne, au Conservatoire cantonal de musique de Sion et à l’EJMA-VS.

De 1983 à 1992, il a été plusieurs fois lauréat de concours internationaux. Il avait aussi reçu le prix d’encouragement de l’Etat du Valais en 2010. A cette occasion, Roland Sprenger avait écrit un texte sur son ami. «Stéphane donne à l’accordéon ses rangs de noblesse. Il dit trop modestement: «Je ne suis pas un Winkelried. Je n’ai fait que m’engouffrer dans la brèche des pionniers, tels mes professeurs qui se sont battus pour la reconnaissance de l’accordéon», décrivait alors Roland Sprenger.

Car Stéphane Chapuis, papa de cinq enfants, était un homme modeste, qui s’était pris d’amour pour le Valais il y a plusieurs années. «Il était Jurassien d’origine, mais Valaisan de cœur. C’était un musicien très généreux, populaire et tellement aimé. Ici, en Valais, tous les artistes qui avaient de l’accordéon dans leur disque, ont travaillé avec lui. Tous sont bouleversés par sa mort», confie Hervé Forclaz. 

Sur la toile, le monde de la musique lui rend hommage

Gérald Métroz

 

Lionel Monnet

 

Le Sion Festival

 

La saison culturelle de Montreux

 

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