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Randonnées nocturnes: innovation suisse pour la sécurité

Une société bernoise propose une solution technologique pour signifier la présence des câbles de dameuses afin d’assurer la sécurité des randonneurs nocturnes. Elle a été présentée mercredi à des professionnels des remontées mécaniques.

16 janv. 2019, 21:28
Des balises lumineuses s'allument et s'éteignent au passage de la dameuse.

Les accidents sont rares, mais le danger pour les randonneurs est mortel. Si les dameuses et leurs projecteurs sont visibles de nuit, le câble qui les tracte est indétectable. Il peut faire un kilomètre et balayer d’un coup toute la piste lorsqu’il se tend. «On est confronté à ce problème dans toutes les stations, on doit trouver une solution», rappelle Pierre Besson. Comme une dizaine de responsables de remontées mécaniques, le directeur de Télé-Villars-Gryon-Diablerets est venu à Anzère à l’invitation de la société Ecobalise, pour la présentation d’un prototype qui pourrait résoudre le problème.

Impossible d’éclairer le câble

Peppino Izzo, directeur d’Ecobalise, réfléchit au problème depuis deux ans: «On ne peut pas éclairer le câble lui-même.» L’entrepreneur a donc décidé de montrer l’espace dans lequel il se situe. En descendant, la dameuse allume automatiquement des balises lumineuses sur les côtés de la piste, elle les éteint en remontant. Si les balises clignotent, il y a danger. «C’est encore un prototype, on doit discuter de la puissance des lumières, de leurs couleurs et de l’espacement des balises», prévient Peppino Izzo.

On écrit déjà «danger de mort» au pied des pistes et les randonneurs y vont quand même.
Pierre Besson, directeur de Télé-Villars-Gryon-Diablerets

Interdire ou signaler

Mais, sur le fond, le constat des professionnels est mitigé. Président de Télé Anzère, Sébastien Travelletti est du côté des convaincus: «Le système est perfectible, mais il est bon.» Reste à voir combien il coûtera. «Nous devrons éventuellement réfléchir à un abonnement, comme cela se fait pour le ski de fond.» En un rapide calcul, Pierre Besson estime qu’il aura besoin de 4000 balises, mais le coût n’est pas son premier souci. «Le problème, c’est l’information. On écrit déjà «danger de mort» au pied des pistes et les randonneurs y vont quand même. Est-ce que ces balises changeront cette mentalité?»

On n’échappera pas à un système tel que celui d’Ecobalise
Sébastien Travelletti, Président de Télé Anzère

Lorsque l’assistance redescend en cabine, Sébastien Travelletti pointe les lampes frontales des randonneurs qui illuminent la piste au-dessous. «Certains soirs, ils sont une centaine. Est-ce qu’on peut faire comme en Italie et interdire la pratique? Sinon on n’échappera pas à un système tel que celui d’Ecobalise.»

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