Les années 2010 ont bousculé les codes. Ceux des différences homme-femme, d’abord, avec l’émergence d’une mode no gender. Ceux du luxe, ensuite, renouvelé par l’apport stylistique du streetwear - une hybridation qui affole les compteurs et fait chauffer les cartes bancaires à l’heure du click and pay globalisé.
Enfin, impossible désormais pour le secteur de passer à côté du réveil écologique: adieu fast fashion, bonjour upcycling. De plus, les réseaux sociaux, nouveaux laboratoires de style, sont venus «disrupter» les faiseurs de tendance historiques.
Une identité en construction
Résultat: en 2020, la rue se fait plus créative, plus métissée, plus audacieuse. Avec, pour chacun, le même désir: être à la fois unique et faire partie du groupe.
«Nous sommes toujours en quête de nouvelles identités, analyse Fanny Parise, anthropologue et chercheuse associée à l’université de Lausanne. À travers la consommation de différents éléments identitaires, comme la mode, l’individu se bricole une...