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Sierre: aux Rencontres Orient-Occident, de jeunes Valaisans parlent de migration avec Pascal Couchepin

Dans le cadre des Rencontres Orient-Occident à Sierre, une centaine de jeunes ont parlé de migration avec l'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin et l'ambassadeur de Palestine auprès de l'Unesco Elias Sanbar. Trois d'entre eux ont confié au "Nouvelliste" leur vision du sujet.

01 juin 2017, 16:24
/ Màj. le 01 juin 2017 à 17:00
Une centaine d'étudiants étaient réunis à l'Hôtel de Ville de Sierre pour débattre de migration.

Il était question de migration ce jeudi à Sierre dans le cadre des Rencontres Orient-Occident. Une centaine de jeunes valaisans, pour la plupart étudiants à l'Ecole de commerce et de culture générale sierroise, ont participé à un débat réunissant  l'ancien conseiller fédéral Pascal Couchepin et l'ambassadeur de Palestine auprès de l'Unesco Elias Sanbar. Trois jeunes ont confié au "Nouvelliste" leur vision du sujet.

 

 Loris Mittaz, 16 ans, Chermignon

«L’immigration, c’est une chance, mais cela peut faire peur. S’il y en a trop, cela peut faire couler le pays. Parce qu’il n’y aurait peut-être pas assez de travail pour tout le monde. Il y a du chômage, donc il n’y a déjà pas de travail pour tout le monde. Mais sans les étrangers, l’économie suisse coulerait également. Parce qu’ils prennent aussi les emplois que les gens d’ici ne veulent pas faire, dans la construction, les ménages. A partir de combien est-ce qu’on accueille trop? Au moment où il n’y a plus de places dans les centres pour réfugiés et que l’on n’arrive plus à répondre à leurs besoins. Il ne faut pas oublier qu’on est tous pareils. On des cultures, des langues, des couleurs de peau différentes, mais au fond je crois qu’on a plus de ressemblances que de différences.»

 

 Valentine Antonioli Battipaglia, 18 ans, Sion

 «La migration est une chance, une richesse et une ouverture pour ce monde futur que nous sommes appelés à bâtir. Mais le mot intégration n’est-il pas démodé? Ne faut-il pas construire une nouvelle société avec les migrants plutôt que vouloir les intégrer à la nôtre? Parce qu’intégrer, c’est comme si notre société allait bien et que les autres devaient rentrer dans ce système-là. Par quoi je remplacerais le mot intégration? Par les termes échange ou partage.  Pour moi qui fais du travail social avec des migrants du Radeau (ndlr: centre d’accueil pour personnes souffrant d’addiction, ndlr), ce qu’ils ont apporté m’a changé. J’ai évolué. Il en va de même à l’échelle de la société: avec la migration, la société va changer, prendre peut-être une autre direction. La société future, c’est nous.»

 

 David Salgado, 17 ans, Sierre

«Quitter son pays, c’est marquant. Et je n’ai pas vécu ce que certains migrants vivent, j’ai quitté le Portugal il y a un an et demi pour rejoindre mon père, qui est ici depuis 5 ans, pour viser mon futur. Ma première réaction, ça a été de parler, d’ouvrir mon esprit pour m’intégrer dans ce Valais où je me sens aujourd’hui chez moi. En 5 mois je parlais les bases. Je suis fier d’employer le français, fier d’habiter ici. Il doit y avoir un effort des deux côtés: de celui qui accueille et de celui qui arrive. Je suis fier de mes origines, mais je veux aussi apprendre de l’autre. On est ici pour apprendre mutuellement de l’autre et pour évoluer en tant qu’être humain. C’est comme une montre: si on enlève une pièce, rien ne marchera. Si quelqu’un est au top, il doit descendre un peu pour aider l’autre.»

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