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Siegfried Evionnaz licencie huit personnes

L'usine d'Evionnaz fait les frais des synergies du groupe Siegfried. Le syndicaliste Blaise Carron dénonce la fin de la CCT dans cette entreprise.

30 janv. 2018, 11:49
/ Màj. le 30 janv. 2018 à 12:15
Le site d'Evionnaz de Siegfried a licencié huit personnes.

L'usine Siegfried d'Evionnaz, le plus grand employeur du district de Saint-Maurice, a licencié huit employés avec effet immédiat.

Selon nos informations, il s'agit d'une économie d'organisation et non d'un licenciement économique. En d'autres termes, les employés licenciés font les frais des synergies de groupe, soit des doublons avec l'autre usine suisse du groupe international, celle de Zofingen.

Le groupe argovien Siegfried a repris l'ancien site d'Orgamol, devenu BASF, en octobre 2015. Il y occupe quelque 350 personnes. En juin dernier, le directeur, Marcel Signer, déclarait au "Nouvelliste", que "l'objectif n'est clairement pas de réduire le personnel."

 

L'entreprise s'explique

Aujourd'hui, Peter Gehler, le responsable communication de l'entreprise explique: "L’intégration du site d’Evionnaz dans le groupe Siegfried a permis de développer de nombreuses synergies et de réaliser d’importantes optimisations. Afin d’adapter notre organisation et notre structure de coûts, nous avons décidé de supprimer certains postes et ainsi de mettre fin aux contrats de travail de huit collaborateurs. Ces suppressions de postes ont été annoncées le lundi 29 janvier personnellement aux collaborateurs concernés. Tous bénéficient des conditions du plan social et nous allons les accompagner au mieux pour leur reconversion. Le groupe Siegfried affiche clairement sa volonté d’être un leader du marché et de positionner le site d’Evionnaz comme l’un de ses sites principaux pour l’acquisition de nouveaux business."

Réaction syndicale

Le secrétaire syndical d'Unia Blaise Carron rappelle que Siegfried Evionnaz a dénoncé la convention collective de travail et qu'il n'y a plus de CCT dans cette usine depuis le 1er janvier 2018. "Je constate qu'un mois seulement après la fin de la CCT, ils annoncent des licenciements à Evionnaz... alors qu'en Argovie, il y a toujours une CCT pour Siegfried." Le syndicaliste regrette que l'entreprise refuse d'avoir ne serait-ce qu'une discussion pour signer une nouvelle CCT.

Blaise Carron soulève une question: "pourquoi, en cas de doublon entre les usines du groupe, les postes doivent-ils être supprimés ici, justement là où il n'y a plus de CCT?"

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