Antoine Sarrasin est un jeune homme occupé, dynamique. Entre deux chantiers, c’est tout juste si l’Orsérien de 18 ans trouve le temps de nous recevoir au siège de l’entreprise familiale. Alors, il faut faire vite. Fort heureusement, son doux phrasé titille nos oreilles dès les premiers échanges. «J’ai l’accent de la vallée. On me le fait remarquer très souvent», sourit le ferblantier récemment diplômé.
Un doux mélange entre les «in» et les «en»
Face à la caméra, c’est sa manière de prononcer les voyelles nasales telles que le «en» et le «in» qui nous frappe. Comme s’il les chantait. Lui ne s’en rend pas forcément compte, mais la nuance est pourtant aisément audible. A en croire Joseph Roserens, président des Patoisants de Saint-Nicolas d’Orsières, ce trait proviendrait directement du patois local. «Dans notre dialecte, nous insistons particulièrement sur l’accentuation de ces sons. Ceux-ci sont articulés d’une manière plus appuyée qu’ailleurs,...