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Sembrancher: politicien et homme de médias, Adolphe Ribordy n’est plus

Atteint dans sa santé, Adolphe Ribordy est décédé à l’âge de 78 ans. Il aura consacré sa vie à la politique et aux médias.

01 févr. 2021, 12:00
/ Màj. le 01 févr. 2021 à 14:52
Homme de médias et politicien dans l'âme, Adolphe Ribordy est décédé à l'âge de 78 ans.

Homme de médias et politicien dans l’âme, Adolphe Ribordy est décédé des suites d’une maladie, à l’âge de 78 ans, samedi soir à son domicile de Sembrancher, entouré des siens.

Dans son village natal, il s’est largement investi pour la collectivité puisqu’il a siégé au Conseil communal de 1969 à 1988, avant d’y faire son retour en 2014.

Ancien président de Sembrancher, Bernard Giovanola l’a côtoyé durant six ans: «Je l’ai beaucoup apprécié et en garderai un très bon souvenir. C’était un homme d’une immense culture, notamment sur l’histoire de notre village. Faisant preuve d’une réelle sensibilité locale, il avait pour objectif le bien commun, cherchait toujours le consensus et œuvrait de manière constructive. Sinon, il avait un humour fin, si bien que l’on a passé de très bons moments avec lui. Il n’a jamais lâché, avant que la maladie ne prenne le dessus.»

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La politique dans le sang

A côté de son village, Adolphe Ribordy s’est engagé sans compter au service du Parti radical-démocratique valaisan (PRDVs), devenu le PLR. Il en fut le secrétaire de 1977 à 2001, a siégé au Grand Conseil de 1973 à 1989 en tant que député-suppléant, puis de 1989 à 2001 en tant que député. Il avait également été candidat au Conseil national en 1998.

Compagnon de route politique et ami de longue date, l’ancien président du PRD Léonard Bender ne tarit pas d’éloges: «Dire qu’il avait la politique dans le sang est un euphémisme. Durant plus de trente ans, il a été l’incarnation du canal historique du radicalisme en Valais. Sa carrière partisane a ainsi été exemplaire, avec comme haut fait d’armes son engagement et son compagnonnage auprès de Pascal Couchepin, jusqu’à l’accession de ce dernier au Conseil fédéral.»

Ce dernier n’en pense pas moins: «Il était issu de l’aile humaniste du radicalisme, que sa famille portait dans les gènes depuis des générations. Lui et les siens étaient d’ailleurs fiers de leur moralité laïque. D’une grande culture, passionné d’histoire, autodidacte, il avait aussi un talent naturel pour l’écriture. J’en conserverai un souvenir fraternel et reconnaissant même s’il nous est arrivé d’avoir des vues différentes quant à l’évolution de la presse écrite et parlée ces dernières années en Valais.»

L’homme de communication

Comme le souligne Pascal Couchepin, Adolphe Ribordy était un homme de médias. Journaliste politique, il a dirigé le journal radical «Le Confédéré» de 1976 à 2008.

Au niveau radiophonique, il a cofondé Rhône FM et l’a toujours présidé jusqu’en juin 2020. Sonia Métrailler, qui lui a alors succédé, parle de sa passion: «Il était l’âme et l’esprit de notre radio. Pendant près de vingt ans, je l’ai vu fonctionner et je peux affirmer que c’est lui qui l’a rendu possible. Il avait un côté visionnaire et était un homme de projets, ce qui a fait avancer Rhône FM.»

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Si elle reconnaît qu’il était très partisan dans «Le Confédéré», elle souligne sa déontologie irréprochable et son sens de l’ouverture au niveau de la radio. «Il était toujours là quand on avait besoin de lui et s’est engagé, avec passion, jusqu’au bout.»

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