La politique est, paraît-il, parfois un grand cirque. Certains le comprennent au sens très littéral: depuis lundi, tentes et chapiteaux sont dressés sur la place du Palais fédéral à Berne. Pour la défense du climat, de la nature et des animaux, les activistes veulent exprimer leur sentiment d’urgence, et faire pression sur la session parlementaire en cours.
Problème: toute manifestation sur la place fédérale est interdite. Et à plus forte raison en cette période de pandémie; aucune autorisation ne semble toutefois avoir été requise, ce qui n’arrête pas les dissidents. Leur camping sauvage propose d’ailleurs bien plus qu’un espace de protestation: en lisant le programme hebdomadaire, on découvre séances de yoga, ateliers reconnexion avec la Terre et autres concerts.
Le rassemblement appelle la sympathie, évidemment. Qui peut être assez inhumain pour condamner un évènement si bon enfant? Et puis la lutte contre les changements climatiques, c’est important, il ne faudrait...