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Réforme fiscale valaisanne: toute la gauche va récolter des signatures dès lundi

Les partis de gauche et l’Union syndicale valaisanne refusent les baisses fiscales prévues pour les entreprises. Le référendum est lancé.

28 mai 2020, 12:19
Emmanuel Amoos et la gauche ont présenté leurs arguments lors d'une conférence de presse virtuelle.

Lundi 1er juin, la récolte des signatures contre la révision de la loi fiscale valaisanne va démarrer. Toute la gauche est unie pour combattre un texte adopté au Grand Conseil en mars dernier. Parti socialiste, Verts, Centre Gauche-PCS, Entremont Autrement, Gauche alternative, POP et l’Union syndicale ont présenté ensemble leurs arguments lors d’une conférence de presse virtuelle jeudi.

La réforme concerne essentiellement les entreprises. Jusqu’à maintenant, l’impôt sur le bénéfice qui les frappe se situe à 12,6% pour les sociétés dont le bénéfice ne dépasse pas 150 000 francs et 21,6% pour les autres. Il va désormais passer à 11,9% pour les sociétés avec un bénéfice de 250 000 francs ou moins et 17% pour les autres.

Des compensations sociales sont prévues pour 38 millions.

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«La réforme n’est pas nécessaire»

Les référendaires estiment que cette révision n’est pas nécessaire. «L’attractivité fiscale n’arrive qu’au septième rang des critères déterminants pour le choix de l’emplacement d’une entreprise», déclare la conseillère municipale verte sédunoise Marylène Volpi Fournier. «Les taux actuels n’ont pas empêché Lonza d’investir un milliard en Valais», constate le député PS Emmanuel Amoos.

«La réforme ne touche que le bénéfice des entreprises. Il n’y a donc pas de risque pour leur survie», estime Olivier Cottagnoud (Gauche alternative).

Des baisses de rentrées contestées

La baisse des entrées fiscales pour le canton et les communes, soit 120 millions par an à terme, fait peur à la gauche. A titre d’exemple, la commune de Sion perdrait 7 millions, celle de Vétroz 500 000 francs. Cet argent va manquer aux collectivités publiques, dont les recettes vont déjà être frappées par la crise provoquée par le coronavirus. «C’est l’austérité assurée», lance la jeune socialiste Elodie Werhli. «Les communes n’auront plus de marge de manœuvre. La ville de Sierre va soutenir le référendum», indique Eddy Beney, conseiller municipal sierrois du Centre Gauche-PCS.

Le conseiller national Mathias Reynard reproche au paquet un certain déséquilibre: «Les collectivités publiques vont perdre des entrées et en même temps elles devront financer les compensations sociales.»

«Finalement, ces baisses fiscales ne serviront qu’à augmenter les dividendes des actionnaires et les salaires des patrons», résume Yves Niveaux, du POP.

Les référendaires ont désormais trois mois pour obtenir 3000 signatures.

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