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Quid de l’échelle «humaine» des JO? La chronique de Viviane Cretton

08 mars 2018, 20:00
Viviane Cretton, anthropologue.

En Valais, on invoque des Jeux olympiques «à échelle humaine, raisonnables, durables». Au vu de l’histoire des Jeux – entre gouffres financiers et infrastructures difficiles à recycler – le défi est assurément ambitieux. En 2010, un article publié dans une revue du Fonds monétaire international (FMI) affirmait que «les budgets initiaux [des JO] sous-estiment toujours le coût total de l’événement». Soit parce que les candidats ont tendance à présenter des budgets sous-évalués pour ne pas effrayer le CIO, soit parce que les équipements construits pour l’occasion ne sont pas toujours rentabilisés, ou encore parce que les coûts de construction et la valeur du foncier peuvent augmenter de beaucoup entre la présentation de la candidature et le déroulement effectif de l’événement.

Concernant l’échelle «raisonnable et durable» de cette manifestation d’envergure planétaire, tout se passe un peu comme si les collectivités concernées perdaient l’usage de leur raison pour commettre des actes de...

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