C’est un acteur indispensable au bon fonctionnement de toute démocratie qui se respecte. L’anglais l’appelle «whistleblower», «celui qui souffle dans son sifflet», en référence à l’agent de police. Le néerlandais préfère le mot «klokkenluider», «sonneur de cloche», évocation du tocsin qui, il n’y a pas si longtemps encore, prévenait les villageois d’un danger ou d’une catastrophe. Le français, quant à lui, parle plus prosaïquement de «lanceur d’alerte». Dans un monde qui semble s’appliquer à ne pas vouloir tirer de leçons de son histoire, l’expression a le mérite d’être claire et d’évoquer l’urgence.
Et Dieu sait qu’urgence il y a! De partout, plus que jamais, le néolibéralisme dicte leur politique à des chefs d’Etat ouvertement populistes, au détriment des principes fondamentaux qui ont permis leur élection. C’est d’ailleurs bien là le problème: au départ, la démocratie est un système politique dans lequel tous les citoyens participent aux décisions politiques, de manière...