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Privées d’autorisation d’exploiter un foyer, Rives-du-Rhône rebondissent

En mai, le Département valaisan de la santé a refusé d'attribuer une autorisation d'exploiter un foyer résidentiel à la Fondation Rives-du-Rhône. La fondation a ainsi décidé de développer des prestations en ambulatoire destinées aux personnes dépendantes désirant s'en sortir. Et la demande existe.

26 sept. 2019, 14:00
Trois personnes sont chargées de mission par Rives-du-Rhône pour assurer les accompagnements des personnes dépendantes: Melinda Frossard, Xavier Roduit et Cosimo Mancarella.

«Nous ne voulons pas nous lamenter sur le refus du Département de la santé de nous donner l’autorisation d’exploiter un foyer résidentiel. Nous saisissons cela comme une opportunité pour offrir des prestations ambulatoires aux personnes dépendantes pour les aider à s’en sortir», lance Xavier Lavanchy, président de la Fondation Rives-du-Rhône. La structure propose ainsi des coachings individualisés, des accompagnements socio-éducatifs à domicile et des séjours de rupture, dans le désert ou à la montagne, pour permettre aux personnes de «retrouver un sens à leur vie», élaborer un projet et sortir de leurs dépendances. Une prise en charge ambulatoire personnalisée destinée à tous. «De nombreux services placeurs de Suisse romande font d’ailleurs appel à nous», précise Xavier Lavanchy.

En février 2018, la Fondation Rives-du-Rhône avait adressé au Département de la santé une demande d’autorisation d’exploiter un foyer résidentiel à Lens. «Nous voulions continuer à appliquer la méthode que nous avons pratiquée dans les foyers de Sion et de Salvan pendant les trente-huit ans où ils étaient inclus dans Addiction Valais», explique Xavier Lavanchy. La demande a été refusée par le département d’Esther Waeber-Kalbermatten un an et demi plus tard, soit en mai 2019. «On nous a répondu qu’il y avait déjà trop d’offres institutionnelles en Valais», note Xavier Lavanchy. La fondation ne fera pas recours. «Nous avons compris que la porte est clairement fermée aujourd’hui.»

Rives-du-Rhône se concentrent ainsi sur l’ambulatoire. «Car la demande est bel et bien là!» note Xavier Lavanchy. Huitante dossiers ont déjà été ouverts depuis l’an dernier. «De nombreuses personnes s’adressent directement à nous car nous sommes connus pour notre expérience dans le domaine», explique Xavier Roduit, l’un des chargés de mission.

Pas de mandat de prestation de l’Etat

Si les accompagnements des personnes hors Valais peuvent être subventionnés par les services placeurs de leur canton respectif, les Valaisans devront financer les prestations eux-mêmes. «Nous ne recevons pas de subventions du Valais puisque le département ne nous a pas donné de mandat de prestation», explique Xavier Lavanchy. Cependant, l’association des amis de Rives-du-Rhône peut aider financièrement les personnes si besoin. «Jusqu’à présent, tout le monde a pu suivre notre accompagnement. L’argent ne doit pas être un obstacle», ajoute Xavier Roduit.

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