"Nous avons vécu trois mois sur la fortune de l'association pour payer le personnel. On ne pouvait pas continuer plus longtemps", s'exclame Xavier Lavanchy, le président de la fondation Rives-du-Rhône qui se voit ainsi contrainte de licencier tout son personnel pour le 31 mars prochain. Douze personnes recevront leur congé pour 8,8 postes équivalent plein temps.
La raison? La fondation n'a, à ce jour, toujours pas reçu d'autorisation d'exploiter, ni de mandat de prestation de la part du département de la santé d'Esther Waeber-Kalbermatten. Et ce, malgré le dossier complet déposé le 14 février apportant des réponses aux non-conformités relevées par le rapport Eichenberger, malgré deux postulats urgents acceptés par le Grand-Conseil – dont celui du 9 mars dernier demandant au Conseil d'Etat d'autoriser l'exploitation d’une structure d’accueil résidentiel à destination de personnes souffrant d’addictions et malgré le fort soutien de la commission de la santé, des affaires sociales et de l'intégration pour la délivrance rapide de l’autorisation d’exploiter. "Face à l'immobilisme de Mme Waeber-Kalbermatten, nous sommes contraints de de prendre cette décision afin de ne pas épuiser toutes les ressources financières", ajoute Xavier Lavanchy.
Un vrai gâchis
Un vrai gâchis, souligne la fondation Rives-du-Rhône, "qui avait tout en main pour une bonne prise en charge des personnes dépendantes". "Notre personnel est compétent et nous avions déjà eu des contacts avec 19 personnes voulant entrer dans notre structure pour se faire soigner", précise encore Xavier Lavanchy.
Esther Waeber-Kalbermatten a fixé un rendez-vous à la fondation Rives-duRhône mardi 27 mars prochain. "Mais, nous ne savons pas de quoi il va être question", conclut Xavier Lavanchy.