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Primes maladie, don de l’Azerbaïdjan et primes Covid: le Conseil d’Etat répond

Jeudi, lors de la traditionnelle heure des questions du Parlement, les conseillers d’Etat valaisans ont répondu aux préoccupations des députés. Focus sur six dossiers chauds.

15 oct. 2020, 12:40
Les membres du Grand Conseil ont adressé seize questions au gouvernement.

1. Primes maladie: quand seront versés les 9,3 millions de subventions en plus?

Bonne surprise pour les personnes touchant des subventions cantonales pour les primes maladie. Un montant supplémentaire de 9,3 millions va leur être versé cette année encore. Un calcul sera effectué avec un effet rétroactif au 1er janvier 2000. Les ayants droit seront informés d’ici à la fin de l’année, a répondu Esther Waeber-Kalbermatten à la question du député Grégory Logean (UDC).

Ce montant correspond aux mesures sociales liées à la réforme de la fiscalité des entreprises. Le versement de ce montant avait été bloqué par le référendum lancé par les partis de gauche contre cette révision, comme la récolte des signatures n’a pas abouti, le montant peut maintenant être versé.

2. Comment la HES Valais justifie-t-elle le versement d’une prime Covid de 250 francs à au moins 800 salariés?

A cette question de la PDC Sandra Cretton, le ministre de l’économie et de la formation Christophe Darbellay a d’abord rappelé que si elle bénéficiait effectivement d’un soutien financier du canton, la HES était un établissement indépendant. Ce qui n’a pas empêché l’élu PDC de critiquer la prime Covid de 250 francs. «Pour moi, un versement se justifierait pour les employés qui ont dû faire preuve d’un engagement extraordinaire, comme les membres de l’état-major de crise ou l’équipe informatique. Je n’ai pas trouvé que donner une prime à tout le monde soit l’idée la plus géniale, d’autant qu’elle crée une sorte de précédent, alors que les collaborateurs de l’administration et d’autres établissements parapublics comme les hôpitaux n’y ont pas eu droit.»

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3. Quels sont les critères retenus par le fisc valaisan pour distinguer les vraies des fausses donations?

Le vert Emmanuel Revaz a posé cette question suite aux révélations sur le cadeau de 6,5 millions d’euros de l’Azerbaïdjan à l’ex-patron martignerain de la lutte mondiale. Vu que le fisc valaisan avait accepté la qualification de don pour 1,5 million d’euros en 2010, mais qu’il l’avait refusée pour les 5 millions supplémentaires en 2012.

A lire aussi: Les 6,5 millions d’euros de l’Azerbaïdjan à l’ex-patron martignerain de la lutte (7 octobre 2020)

Réponse du ministre PDC des finances Roberto Schmidt: «En 2010, contrairement à 2012, le Service des contributions ne disposait pas d’indices permettant de douter que les critères de la donation n’étaient pas réalisés.»

La réponse de Roberto Schmidt a aussi mis en lumière une information qui ne ressortait pas de l’arrêt du Tribunal fédéral, condamnant l’ancien président des lutteurs. Si le qualificatif de donation avait été accepté, le Martignerain n’aurait pas été taxé du tout. Car le taux de 25%, inférieur à celui appliqué aux gros revenus, ne s’applique pas lorsque le donateur est domicilié à l’étranger.

4. Que compte faire concrètement le gouvernement pour que le Valais bénéficie des affaires compensatoires liées à l’achat des futurs avions de combat?

Christophe Darbellay a répondu à l’UDC Cyrille Fauchère que le Conseil d’Etat avait déjà pris les choses en main et qu’il continuera d’agir pour que le Valais accède à la plus grande part possible d’un gâteau à 6 milliards de francs. «Nous avons déjà présenté le tissu économique valaisan aux constructeurs pressentis, en les rendant attentifs à nos compétences. Nous rencontrerons à nouveau le constructeur retenu au terme de la procédure d’appels d’offres.» Si le Valais ne produisait pas directement des pièces de l’avion, un potentiel existerait bel et bien pour Constellium à Sierre, l’Idiap à Martigny et l’écosystème gravitant autour du campus EPFL à Sion.

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5. L’Etat suit-il la situation de Chez Paou?

Répondant à une question du député Pierre Gualino (PDC) sur la situation prévalant dans les murs de Chez Paou, Esther Waeber-Kalbermatten a rappelé qu’«à la base, les problèmes de Chez Paou se trouvent dans un conflit de travail dans une structure privée».

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Son département a été informé du fait que le conflit s’est étendu et a «demandé des informations sur les absences du personnel». La conseillère d’Etat «espère que la nomination d’un nouveau directeur apaise les tensions».

Pour être sûre que les prestations uniques en Valais puissent toujours être assurées par Chez Paou, des contacts réguliers entre le Service de l’action sociale et l’institution ont été instaurés.


6. Quelle prise en charge des enfants à l’hôpital de Martigny?

Depuis des mois, il n’y a plus aucune permanence pédiatrique à l’hôpital de Martigny, s’inquiète la députée Géraldine Arlettaz-Monnet (PLR).

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La conseillère d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten rappelle que «l’ensemble des activités pédiatriques ont été regroupées à Sion» pour le Centre du Valais. «Pour des raisons historiques, les prises en charge ont continué» pendant quelque temps à Martigny. Cette situation a pris fin en février dernier.

Un retour de certains services pour les enfants est prévu à Martigny. La réorganisation a pris du retard en raison de la situation sanitaire liée au coronavirus.
 


 

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