Si elle brise un tabou, «c’est pour donner une voix à tous ceux qui sont concernés, mais qui n’osent pas s’exprimer». Vendeuse à plein temps dans la région de Monthey et mère de deux petites filles de 3 et 4 ans, Alexia Noirjean bénéficie de l’aide sociale. Son exemple montre que le travail n’est pas forcément un rempart à la précarité.
En Valais, quelque 1048 personnes exercent une activité professionnelle (à différents taux) mais doivent recourir à l’aide sociale, faute de joindre les deux bouts à la fin du mois. Ce chiffre représente 30,3% des bénéficiaires de 15 à 64 ans.
Chez elle, assise à la table de la cuisine, Alexia Noirjean évoque sa situation. Sans filtre. Son salaire de 4120 francs net et la pension d’environ 800 francs qu’elle reçoit ne lui suffisent pas à couvrir ses charges. Avec son loyer, les repas, les trajets, les dettes à rembourser,...