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Pour le comité valaisan du non, l’initiative contre le mitage nuit aux particuliers, aux entreprises et aux communes

Le comité valaisan du Non à l’initiative contre le mitage du territoire a dévoilé ses arguments. Ce lundi devant la presse, il a insisté sur les conséquences négatives pour les particuliers, mais aussi pour les entreprises et les communes.

14 janv. 2019, 12:30
/ Màj. le 14 janv. 2019 à 16:20
Stéphane Coppey (communes), Jacques Melly (Conseil d'Etat), Marcel Delasoie (PME), Philippe Nantermod (PLR), Niklaus Furger (villes) et Grégory Logean (UDC) combattent l'initiative des Jeunes Verts contre le mitage du territoire.

Des conséquences négatives pour les particuliers, les entreprises et les communes. Lundi, le comité valaisan des opposants à l’initiative contre le mitage du territoire a justifié son opposition au gel des zones à bâtir, prôné par les Jeunes Verts.

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Pour ces représentants des partis de droite, des PME et des collectivités publiques, le citoyen n’a pas intérêt à ce que le texte soumis au peuple le 10 février prochain soit accepté. Comme les terrains disponibles seraient plus rares, ils seraient probablement plus onéreux. «Se loger coûterait plus cher, tant aux locataires qu’aux propriétaires», prévient Grégory Logean. L’élu UDC, pour qui «un mitage maîtrisé est sain et nécessaire», met aussi en garde contre une trop grande densification. «En concentrant les constructions, l'on crée des problèmes en termes d’infrastructures, de sécurité et de voisinage.»

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Selon Marcel Delasoie, secrétaire général de l’Union valaisanne des arts et métiers, les entrepreneurs devraient aussi rejeter l’initiative. «Sans espace artisanal abordable pour des bureaux ou des installations industrielles, le rêve de créer son entreprise prend fin avant d’avoir commencé.»

«Le Valais subirait une double peine»

«Premières touchées» selon leur président Stéphane Coppey (PDC), les communes valaisannes combattent également le texte. Elles estiment que l’initiative les priverait «de toute liberté d’action en matière d’aménagement du territoire». Président des villes, le PDC Niklaus Furger considère, par ailleurs, le mécanisme du dézonage pour un zonage comme particulièrement injuste. «Ceux qui ont géré leurs terrains avec parcimonie devraient céder leurs précieux mètres carrés aux régions dont les réserves sont faibles, car déjà largement construites. Ce n’est pas correct.»

Philippe Nantermod (PLR) voit, lui, une injustice dans l’existence même de l’initiative contre le mitage. Le conseiller national rappelle que la révision de la LAT, «acceptée en 2013 contre l’avis de 82% des Valaisans», avait précisément été prévue comme la solution au blocage des zones à bâtir. «En cas d’acceptation de ce nouveau texte, le Valais subirait une double peine.»

 

La LAT prend déjà largement en compte les préoccupations de cette initiative.
Jacques Melly, conseiller d’Etat PDC

Reste qu’en Suisse, près d’un mètre carré se bétonne chaque seconde. Alors que faire, avec un sol qui n’est pas extensible à l’infini? Pour Jacques Melly, la LAT suffit. «Les préoccupations de l’initiative y sont déjà très largement prises en compte.» Le conseiller d’Etat PDC juge le projet des initiants «sympathique, mais incompatible avec le développement économique et démographique». Ces derniers dévoileront leurs arguments jeudi.

 

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