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Pour Emmanuel Reynard, lors d’importantes crues torrentielles, «il y a un manque de connaissance du risque»

Le géographe Emmanuel Reynard est directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne de l’Université de Lausanne. Après le tragique épisode de lave torrentielle à Chamoson, il revient sur la multiplication des phénomènes météorologiques intenses et dresse un bilan des enseignements du passé.

15 août 2019, 09:00
Emmanuel Reynard est directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne de l’Université de Lausanne.

Pourquoi Chamoson a-t-elle connu deux épisodes de laves torrentielles en un an?

Il est impossible d’expliquer l’intervalle d’une année. Un élément de réponse, c’est que Chamoson est dans une configuration qui favorise les laves torrentielles avec la présence d’une géologie de roches friables en grand volume. Il faut également prendre en compte les parois du Haut de Cry qui jouent en partie le rôle d’obstacle dans des déplacements orageux.


Une situation particulière qui implique irrémédiablement de nouveaux épisodes de laves torrentielles?

Oui, évidemment. La commune est bâtie sur un cône de déjection qui se forme par une succession d’épisodes torrentiels. C’est ainsi que s’accumule, petit à petit, une grande quantité de sédiments.


D’autres communes valaisannes sont-elles dans le même cas?

Historiquement, une grande partie des communes de plaine ont été construites sur un cône de déjection. Sion, par exemple, est sur le cône de la Sionne, Monthey sur celui de...

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