Plaques jurassiennes, la berline grise stoppe devant l’Hôtel de La Sage. Deux couples, la soixantaine, en descendent. «Vous êtes bien André Georges, le guide?» Le concerné acquiesce d’un «oui» sobre. «Alors c’est vous, l’artiste… Et l’exposition?» «C’est juste là. Il y a du fendant.» Humilité d'un homme qui ne cherche rien moins que les honneurs.
"Je suis vraiment un débutant"
Et puis il faudrait plus, bien plus qu’un vernissage pour faire vaciller le flegme d’André Georges. Ce vendredi après-midi au-dessus des Haudères, dans le val d’Hérens, l’homme aux neuf 8000, l’un des deux grands himalayistes valaisans avec Jean Troillet, le roc de 1 mètre 93 aux mains comme des battoirs, affiche sa sérénité habituelle.
Jusqu’au 25 août, il expose, dans une petite salle située entre l’hôtel et la chapelle de La Sage, quarante-sept toiles éclatantes, majoritairement des peintures à l’huile, mais également quelques acryliques et pastels. Et il s’en excuse...