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Pollution au mercure dans le Haut-Valais: la zone contaminée grandit

Les investigations de la pollution au mercure entre Viège et Niedergesteln dans le Haut-Valais se poursuivent. De nouveaux cas ont été découverts. Deux campings à Turtig sont concernés.

20 mai 2014, 16:42
Le mercure déversé dans le Grossgrundkanal par la Lonza se retrouve, des dizaines d'années plus tard, dans les jardins des habitants de Turtig.

La zone contaminée par du mercure dans la région de Viège grandit au fil des investigations. Deux campings sont concernés. Et une pollution des eaux souterraines avec un solvant a été découverte près de la Lonza.

Le canton a élargi le périmètre d'investigation des terres contaminées par du mercure. Les échantillons prélevés restent positifs, a communiqué mardi l'Etat du Valais. Mais les concentrations sont plus faibles et le nombre d'échantillons positifs est moindre.

Les exploitants des deux campings du village de Turtig devront se résoudre à interdire certains emplacements. Ni tentes, ni jeux d'enfants là où les concentrations de mercure sont trop fortes, a demandé le canton.

Solvant dans l'eau

Autre source d'inquiétudes: la mise en évidence d'une pollution d'eaux souterraines par un solvant. Substance organique incolore et soluble dans l'eau, le 1,4-dioxane est utilisé en grande quantité par la Lonza.

"Mais rien à voir avec les dioxines", rassure Cédric Arnold, chef du service cantonal de la protection de l'environnement. Les concentrations sont élevées à proximité de la station d'épuration des eaux de Viège. Elles sont normales le long du Rhône.

La substance n'affecte pas le réseau d'eau potable de Viège, précise le canton. Seuls deux puits d'eau potable privés ont été interdits. Ils alimentaient deux fermes hors zone à bâtir. La commune a provisoirement raccordé les deux bâtiments au réseau.

Pas de norme

La législation suisse ne fixe aucune valeur limite pour cette substance, précise M. Arnold. Mais les concentrations relevées à proximité de la station d'épuration dépassent de plus de dix fois les valeurs recommandées par l'Organisation mondiale de la santé.

L'entreprise chimique Lonza pourrait être à l'origine des rejets de ce produit. Elle en utilise d'importantes quantités comme solvant, dit M. Arnold. L'entreprise devra contrôler systématiquement les rejets de cette substance et les diminuer.

Lonza se plie à la demande du canton. Dans un communiqué, l'entreprise écrit avoir mis en place des contrôles systématiques. En plus de ses propres analyses, elle soutiendra les investigations menées par le canton.

Le canton étendra ses analyses des eaux à d'autres régions, le long du Rhône en priorité. Quelques échantillons ont été prélevés ponctuellement à Monthey, sur l'autre site chimique du canton, précise M. Arnold: "Pour le moment, rien de comparable".

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