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Police: une section d’action rapide contre le crime de rue en Valais

Les 40 policiers supplémentaires qui seront engagés en Valais lutteront contre la criminalité dans les rues et aux frontières, mais aussi contre la cybercriminalité, ainsi que les violences domestiques, en forte hausse.

18 févr. 2021, 11:34
La police valaisanne va recevoir des forces supplémentaires. On vous explique comment elle va utiliser ces nouvelles ressources.

Une bonne moitié des quarante nouveaux postes d’agents supplémentaires accordés ce mois par le Grand Conseil à la police cantonale valaisanne vont permettre de créer une section d’action rapide. Composée de 23 agents, ce groupe spécialisé combattra la criminalité de rue. «Cela concerne aussi bien les agressions pour voler un simple téléphone ou un porte-monnaie que la vente de stupéfiants», note le commandant Christian Varone.

 

La création de cette section est soutenue par les villes.
Frédéric Favre, conseiller d’Etat chargé de la sécurité

 

Cette section renforcera aussi la sécurité dans les zones frontières, afin de traquer les bandes organisées qui viennent en Valais pour effectuer des cambriolages avant de retourner à l’étranger.

Ces 23 policiers pourront aussi être mobilisés rapidement en cas d’événements entravant l’espace public. Parmi ceux-ci, le Valais doit faire face à un phénomène nouveau. «Nous voulons éviter le développement des agressions contre des policiers municipaux. Nous avons enregistré un ou deux cas en Valais, avec jets de pierres, de fusées ou pétards», indique le patron de la police cantonale.

La situation en Valais est loin d’être comparable à certaines banlieues françaises, mais le département de Frédéric Favre entend juguler ce mouvement naissant. «La création de cette section est d’ailleurs soutenue par les villes valaisannes», indique le conseiller d’Etat chargé de la sécurité.

Traquer les escrocs du Net

Autre gros effort qui sera réalisé avec ces nouveaux agents: douze d’entre eux lutteront contre la cybercriminalité. Depuis 2018, trois policiers traquent les crimes sur la Toile (pornographie infantile, escroqueries). «Ces trois hommes font un gros travail, mais la tâche est énorme», note Christian Varone. «Nous avons décidé de développer fortement notre action en concertation avec le procureur général Nicolas Dubuis», précise Frédéric Favre.

Jusqu’ici, la police travaillait avec les moyens du bord, mais cette fois, le Valais veut doper ses moyens. Car les escroqueries sur le Net explosent, passant de 130 il y a quatre ans, à près de 400 l’an dernier pour un dommage frisant les trois millions de francs en Valais.

Surveiller les bombes dormantes

Trois policiers assureront un meilleur suivi des récidivistes auteurs de violences domestiques. Depuis 2016, le nombre d’affaires de ce genre a augmenté d’un tiers (400 dossiers l’an dernier). Ils cibleront aussi une septantaine de quérulents. Par ce terme, la police désigne ces citoyens qui se coupent de la société et rejettent toute forme d’autorité, entrant dans une logique de martyr. «Ce sont des bombes dormantes et il faut accentuer leur accompagnement», avertit Christian Varone.

Les extrémistes seront aussi mieux surveillés. Enfin, deux policiers seront engagés dans le cadre de la formation continue des agents valaisans.

 

«La société a changé»
Ces quarante postes seront créés de manière échelonnée sur cinq ans. Actuellement, la police cantonale compte 530 fonctionnaires, soit un policier pour 734 habitants, contre un pour 454 habitants en moyenne helvétique. Depuis la dernière augmentation des effectifs de la police il y a dix ans en Valais, notre population a augmenté de 42 000 personnes (345 000 en 2019). «Nous avons besoin de forces supplémentaires aussi parce que nos interventions ne se concentrent plus principalement sur le week-end. Nous devons intervenir tout le temps en flux tendu. La société a changé», commente le commandant Varone.
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