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Pierre-Alain Grichting sera le nouveau président de la BCVs

Le 16 mai prochain, le président de Provins deviendra celui de la Banque Cantonale du Valais. La nomination de ce chef d’entreprise sonnera le glas d’une courte carrière politique dans les rangs du PLR.

02 mai 2018, 20:16
Le 16 mai prochain, le libéral-radical Pierre-Alain Grichting deviendra le premier président minoritaire de la BCVs.

Pour le ministre des Finances Roberto Schmidt, «l’autorité de surveillance a exigé un profil doté de très bonnes connaissances bancaires et ce choix n’a rien de politique». Ce mercredi, à l’issue de sa séance hebdomadaire, le gouvernement propose la candidature du libéral-radical Pierre-Alain Grichiting à la présidence du conseil d’administration de la Banque Cantonale du Valais (BCVs). L’Etat détient 70% du capital-actions de l’établissement. Lors de l’assemblée générale du 16 mai prochain, le patron de Provins succédera à Jean-Daniel Papilloud. Ce dernier a démissionné au mois de mars, au moment où les médias relevaient qu’il avait accordé un crédit de 85 millions de francs à la société Alkopharma, condamnée pour avoir distribué des anticancéreux périmés.

>> A lire aussi: Le président de la BCVs démissionne

Agé de 51 ans et membre du conseil d’administration de la BCVs depuis une année, Pierre-Alain Grichting bénéficie d’une solide expérience dans le domaine bancaire. Avant de reprendre l’entreprise familiale de transports et sa cinquantaine d’employés, ce parfait bilingue a dirigé UBS Valais pendant six ans. Par le passé, il a aussi été apprenti boucher chez son grand-père, entraîneur de football, et directeur de Coop dans trois cantons. Depuis cinq ans, cet adepte du yoga est aussi le président du conseil d’administration de Provins. Sollicité par «Le Nouvelliste», il se refuse à tout commentaire avant son élection.

Fin d’une courte carrière politique

En 2015, Pierre-Alain Grichting s’est soudainement lancé en politique, rejoignant le parti libéral-radical pour briguer un siège au Conseil des Etats. Après une campagne remarquée, et pour moins de 1500 voix, il a échoué à briser le monopole historique des démocrates-chrétiens chez les sénateurs. Les observateurs lui prêtaient l’intention de retenter sa chance aux élections fédérales de 2019. Ce ne sera manifestement pas le cas. Il devrait aussi renoncer à la présidence de la coopérative Provins, qui entretient d’étroites relations d’affaires avec la Banque Cantonale du Valais. Roberto Schmidt en convient: «La présidence de la BCVs n’est pas compatible avec un mandat politique, ni avec la présidence de Provins, mais c’est à lui de prendre ses responsabilités.» Président du PLR, René Constantin soutient que les compétences bancaires ont primé: «Pierre-Alain Grichting devient le premier président minoritaire de l’histoire moderne de la banque et j’ose croire qu’il n’y a pas eu un calcul politique qui cherchait à éliminer un adversaire potentiel du PDC.»

Une avocate plutôt qu’un UDC

L’Etat du Valais propose aussi la candidature de Sandra Lathion au conseil d’administration de l’établissement. Peu connue du grand public, cette avocate a étudié à l’Université de Columbia avant de travailler pour plusieurs banques, parmi lesquelles Credit Suisse. Depuis 2014, elle est cheffe de section à l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA). Elle aussi devrait quitter son poste en cas d’élection le 16 mai prochain. Ainsi, l’UDC ne sera toujours pas représentée au sein de l’institution. A titre personnel, Roberto Schmidt prétend vouloir corriger rapidement cette situation: «Pour cette fois, nous avons privilégié une femme compétente, pour anticiper le départ de Chantal Balet, dans trois ans.» Coprésident de l’UDC, et un peu agacé, Cyrille Fauchère lui répond: «Sous couvert d’une représentativité féminine, le Conseil d’Etat écarte l'UDC et neutralise les ambitions fédérales de Pierre-Alain Gritchting.»

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