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Permis de désobéir. La chronique de Pierre Loretan

22 janv. 2020, 10:00
Pierre Loretan, étudiant.

Le Tribunal de police lausannois a tranché: les militants de la grève du climat qui se sont infiltrés au sein du Credit Suisse afin d’y jouer une partie de tennis étaient dans leur bon droit. Plus précisément, la violation de la propriété privée qu’ils ont commise pour mener leur action de sensibilisation a été jugée moins grave que le danger représenté par le réchauffement climatique, qu’ils tentaient ainsi de détourner. Dans la technique du droit pénal, c’est une situation qui est qualifiée «d’état de nécessité licite». Une norme rare, pour un bien curieux jugement.

Curieux tout d’abord, parce qu’on peine à voir quel est ici le danger impossible à détourner autrement.

L’ouverture d’une centrale à charbon en Chine était-elle suspendue à la reprise de volée des jeunes militants? Les bûcherons brésiliens ont-ils, au moment où ils apprenaient l’existence de ce singulier match à l’autre bout du monde, fait taire leur...

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