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Pascal Crittin: le nouveau directeur valaisan de la RTS est un ambitieux sain

Le Valaisan de 48 ans prend dès le lundi 1er mai les rênes de la RTS. Portrait d'un homme qui réussit tout ce qu'il touche.

30 avr. 2017, 12:53
/ Màj. le 30 avr. 2017 à 17:00
Pascal Crittin promet de ne pas rester dans sa tour de verre. Il jouera la carte de la proximité dans son nouveau poste de directeur.

Ponctuel, Pascal Crittin nous a reçu dans le bureau du directeur de la RTS deux semaines avant de prendre officiellement sa nouvelle fonction. La pièce se situe au sommet de la tour de verre de la RTS à Genève. «Mais c’est encore le bureau de Gilles Marchand jusqu’au 30 avril», nous précise Pascal Crittin immédiatement.

Ses dents ne rayent pas le parquet

S’il reconnaît «savoir saisir les opportunités», il n’a pas les dents qui rayent le parquet. Michel Beytrison, qui l’a engagé à la direction de l’Ensemble vocal de Saint-Maurice il y a de nombreuses années, n’a jamais perçu d’opportunisme malsain en Pascal Crittin.

«C’est un homme qui sait être persévérant et prendre des risques calculés. Ce n’est pas une tête brûlée. Sa force, c’est sa capacité à pouvoir emmener de nombreuses personnes dans ses projets.»

Donnant-donnant

C’est une certitude, le nouveau dirigeant de la RTS a la passion chevillée au corps. Impossible pour lui d’accepter un poste sans avoir l’intime conviction de pouvoir apporter quelque chose à l’entreprise qui l’emploie et d’en retirer un enrichissement personnel en parallèle.

>> A lire aussi: Pascal Crittin, le nouveau directeur de la RTS, a une vision claire de sa mission

Un équilibre qu’il tient à garder en permanence au centre de sa vie professionnelle. «Quand je sens que je ne peux plus apporter quelque chose ou que je tombe dans la routine, j’envisage de changer de travail», avoue cet angoissé assumé du surplace.

Abonné à la réussite

Et la recette fonctionne. Tout ce que touche Pascal Crittin semble lui réussir. «Non, non, ne croyez pas ça! C’est une légende. J’’ai aussi vécu des déboires dans ma vie. Certains de mes projets professionnels n’ont pas abouti et j’ai connu des échecs amoureux», souligne-t-il, un sourire aux lèvres, contredisant ainsi son air de premier de classe parfait.

L’homme qui rêvait, enfant, de devenir archéologue dans son enfance – «J’ai été marqué par l’histoire d’Octodure. Je m’étais mis en tête de savoir où était passée la voie romaine» –, a une ambition claire. «J’ai envie de réussir de grandes choses», lance-t-il clairement au fil de la discussion,

Méthode rationnelle pour les choix professionnels

Son parcours ne trahit pas ses propos. Il a eu très tôt des postes à responsabilité, dont la direction d’Espace2. «N’ayant pas fait de radio, j’étais un peu un OVNI pour cette chaîne».

 

 

Pour tous ses choix professionnels, Pascal Crittin applique la même méthode: peser le pour et le contre, se faire sa conviction personnelle, être prêt à affronter l’échec – «Si je ne me sens pas prêt à cela, je ne me lance pas», puis en discuter avec sa femme et ses trois fils de 20, 18 et 15 ans. «Je suis prêt à envisager les choses autrement en fonction de ce qu’ils disent.»

Jusqu’à aujourd’hui cependant, ce travailleur acharné qui ne dort que cinq heures par nuit n’a pas eu à changer ses plans. Son épouse l’a toujours suivi. «J’ai de la chance d’avoir une femme qui pallie mes absences de père et qui est d’une grande exigence en termes de qualité humaine», confie le quadragénaire, marié puis plus de vingt ans.

Fier de ses enfants

Ainsi, malgré une vie professionnelle très envahissante dans son quotidien, Pascal Crittin a toujours essayé de partager le repas du soir, une exigence posée par son épouse. «Je mesure rétrospectivement les bénéfices de cela.»

Le quadragénaire a ainsi pu nouer une «très belle relation» avec ses trois fils. «Ce sont des garçons extraordinaires qui ont de nombreuses potentialités. Ils feront de grandes choses dans leur vie, j’ai vraiment confiance en eux», confie ce papa avec fierté.

Il soutiendra le FC Sion le 25 mai à Genève

S’il travaille entre Lausanne et Genève et vit à Clarens, il se sent encore et toujours très Valaisan. D’où de nombreux week-ends passés dans son chalet du Val des dix. «J’y rencontre des gens qui n’ont rien à voir avec mon métier. Cela fait du bien.»

En bon Valaisan, Pascal Crittin sera d’ailleurs dans les gradins de la coupe de Suisse à Genève le 25 mai. «Bien sûr que je suis à fond pour le FC Sion», note celui qui, contrairement à de nombreux hommes du canton, n’a pas pratiqué le football dans son enfance, lui préférant les loisirs musicaux. «Mais le FC Sion et la Coupe, c’est historique!»

La musique, une amante indispensable

Loin des pelouses, ses activités préférées se passent dans les partitions. Pour ce pianiste, la musique a toujours pris une grande place dans sa vie privée. Au point qu’il avait même envisagé d’en faire un métier. «Mais cela me paraissait difficile à concilier avec une famille.»

La musique est restée ainsi pour toujours son amante, celle qu’il ne pourra jamais quitter. «Elle m’apporte un équilibre émotionnel vital, une respiration.»

Il devra abandonner l'Ensemble vocal de Saint-Maurice

Son nouveau poste le forcera pourtant à diminuer ses activités musicales. Il devra abandonner la direction de l’Ensemble vocal de Saint-Maurice qu’il a fait évoluer avec talent depuis de nombreuses années. «J’y ai bien réfléchi, mais c’est important d’avoir assez de disponibilité pour mon travail et d’être en forme physique, intellectuelle et émotionnelle pour mes collaborateurs.»

 

 

>> A lire l'un des grands projets réalisés par l'Ensemble vocal de Saint-Maurice sous la direction de Pascal Crittin

Pascal Crittin veut être un homme de proximité, à l’écoute de ceux qu’ils dirigent. Impossible pour ce travailleur acharné de ne rester dans sa tour de verre à jouer au chef qui tire les fils des marionnettes. «Je suis déjà connu ici pour m’intéresser à tout, autant à ce que fait le concierge qu’aux techniciens dans les studios.»

A l’heure des «au revoir», le nouveau directeur de la RTS tient d’ailleurs à raccompagner son interlocuteur lui-même dans le hall de sortie. Avec élégance et simplicité.

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