En 1991, les femmes n’étaient pas entendues. Ou si peu. Le droit de vote des femmes était tout juste majeur. Il était rare que les femmes osent réclamer, haut et fort, un traitement égalitaire. La grève du 14 juin 1991 avait alors été perçue comme une planche de salut pour les féministes. Avec raison. La rébellion avait permis des prises de conscience jusqu’à Berne. Cinq ans après, une loi fédérale sur l’égalité des sexes voyait le jour.
Vingt-sept ans ont passé. Les femmes d’aujourd’hui ne sont plus aussi timides qu’hier. Elles ont compris qu’en sortant du bois dans les médias et sur internet, elles peuvent déclencher un phénomène mondial de révolte. Et changer les choses. A l’image de la vague «Metoo» qui a emmené un flot de mesures pour davantage de respect de la femme. Comment, dès lors, s’étonner que la grève du 14 juin 2019 ne suscite pas l’enthousiasme...