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Ouvrages d’art en Valais: la passerelle de Goms, esthétique et pratique

«Le Nouvelliste» propose vingt épisodes sur des ouvrages d’art et cols alpins valaisans. Focus sur la passerelle de Goms qui relie les villages de Fürgangen et Mühlebach.

13 mai 2020, 21:00
La passerelle de Goms surplombe le Rhône naissant et une magnifique forêt.

En collaboration avec le Service cantonal de la mobilité.

Située entre Ernen et Goms, en surplomb d’une magnifique forêt, la passerelle de Goms ou «Goms-Bridge» relie les villages de Fürgangen et Mühlebach, sur les communes de Bellwald et Ernen. Inaugurée en 2015 et avec ses 280 mètres de long, elle était la passerelle la plus longue du Valais avant celle de Randa.

Le pont suspendu permet de franchir le Rhône naissant et la gorge de la Lama à 92 mètres de hauteur en évitant un parcours délicat. Situé à 2 kilomètres au-dessus de Fiesch, juste à côté de la route principale et tout près de l’arrêt du train, le pont suspendu est très accessible, il l’est aussi pour les personnes à mobilité réduite. Par une boucle d’environ deux heures, elle permet aussi de cheminer entre Furgängen et Ernen.

 

Un trait-d’union entre deux villages.  Photo: Pascal Gertschen

Moins d’entretien qu’un chemin

Un chemin historique reliait les villages de Fürgangen et Mühlebach. Un parcours emprunté notamment par les habitants de Bellwald qui devaient se rendre à l’église paroissiale d’Ernen lors des enterrements ou des fêtes religieuses. Ces dernières années, le chemin a nécessité d’importants entretiens lors d’intempéries.

«C’est la Commune de Bellwald qui a lancé l’idée», se souvient Francesco Walter, vice-président d’Ernen et secrétaire de l’association qui s’est créée pour la réalisation du projet. Et pour cause: Bellwald, situé à 1560 mètres d’altitude, possède un domaine skiable et de riches randonnées. La passerelle permet ainsi d’accéder rapidement au téléphérique qui relie le village depuis la vallée pour rejoindre les installations.

Le succès au rendez-vous

Ouverte toute l’année sauf en cas de fortes chutes de neige, la passerelle s’est rapidement fait connaître. «Nous n’aurions jamais imaginé un tel succès!», confie Francesco Walter. A tel point qu’il a fallu créer de nouvelles places de parc pour les voitures et les cars qui s’agglutinaient le long de la route cantonale. A tel point aussi qu’on a vu naître un take away et un petit restaurant sur les rives du pont pour accueillir les promeneurs.

Mais l’ouvrage n’est pas seulement utilisé par les touristes, il l’est aussi par les villageois. Piétons et cyclistes se rendent ainsi plus facilement d’un lieu à l’autre. «Les gens de Mühlebach empruntent la passerelle pour prendre le train ou pratiquer le ski de fond. Ils n’ont plus besoin de faire le tour», ajoute Francesco Walter.

A l’image du «Goms-Bridge», les passerelles permettent de relier de plus en plus de régions du Valais entre elles, d’ouvrir des sentiers de randonnées ou de mettre en valeur d’anciens villages historiques comme c’est le cas de Mühlebach dont la place du village abrite des fresques de 1578. Proche du Land art, les ponts suspendus sont aussi un trait d’union esthétique et pratique entre deux rives et deux villages. Ces nouveaux axes qui demandent peu d’entretien contribuent à densifier les échanges de façon douce et durable.

 

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