Ouagadougou: pluie d'hommages après le décès de Jean-Noël Rey et de Georgie Lamon

Jean-Noël Rey et de Georgie Lamon ont été victimes des attaques terroristes perpétrées par Al Qaïda vendredi alors qu'ils se trouvaient dans un restaurant de Ouagadougou. L'annonce de leurs décès a provoqué une onde de choc.

 

Stéphane Rossini, ancien conseiller national PS

"Qu’un homme qui a toujours fait le bien comme Georgie Lamon finisse assassiné, va vraiment à l’encontre de toute logique. Je l’ai côtoyé dès le début de ma carrière, tout comme Jean-Noël Rey d’ailleurs. Ce dernier a parfois eu des relations compliquées avec le parti, parce qu’il était un pragmatique, mais un pragmatique qui n’a jamais renoncé à ses valeurs de gauche."

Thomas Burgener, ancien conseiller d’Etat et ancien conseiller national PS

"En apprenant cette nouvelle, j’ai été totalement choqué, très attristé. Je ne pouvais pas y croire. Ils sont morts en menant une action pour aider des gens parmi les plus pauvres de la planète. J’avais de bonnes relations avec les deux disparus."

Jean-Pascal Fournier, président des Verts valaisans

 

Alain Berset, conseiller fédéral PS

"Nous sommes entrés en même temps au parlement, en 2003. Jean-Noël Rey était un homme ouvert et chaleureux. Nous avons beaucoup collaboré sur les questions économiques et financières. Mes pensées vont à ses proches, et en particulier à son épouse."

Bernard Comby, ancien conseiller d'Etat PLR

 

Micheline Calmy-Rey, ancienne présidente de la Confédération PS

"Je connaissais bien Jean-Noël puisque nous venons tous deux de Chermignon. Il faisait partie de ma famille politique et il était proche de ma famille tout court. Ce qui s’est passé est très très très choquant. Jean-Noël était quelqu’un de très engagé qui, même s’il avait ses opinions, de ne s’est jamais éloigné de son appartenance politique. Sa mort est d’ailleurs le reflet de cette fidélité, puisqu’il est décédé dans son engagement ».

Esther Waeber-Kalbermatten, conseillère d’Etat PS
"Je suis vraiment très triste qu’ils ne soient plus parmi nous. Je suis d’autant plus touchée, que j’ai siégé au Grand Conseil avec Georgie Lamon. J’éprouve une forte compassion pour leurs proches. C’est une grande perte pour le Valais et pour le Parti socialiste. Le Valais a perdu avec eux deux personnalités, qui ont eu un fort engagement social."

Mathias Reynard, conseiller national PS

 

Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion

"Je suis atterré, choqué. C’est d’autant plus révoltant, qu’ils ont été abattus de manière aveugle alors qu’ils étaient sur place pour accomplir de bonnes et belles choses. On s’aperçoit que ce genre d’horreurs n’arrivent pas qu’aux autres, que les Valaisans continuent de parcourir la planète et que certains continuent de s’engager dans des actions humanitaires malgré les risques et c’est très bien."

Christophe Darbellay, président du PDC suisse

 

 

Oskar Freysinger, conseiller d'Etat UDC (sur son blog)

"Nous avons appris avec consternation que deux Valaisans faisaient partie des 29 victimes de l’attentat survenu le 15 janvier à Ouagadougou. Jean-Noël Rey et Georgie Lamon étaient deux personnalités connues de notre canton, politiquement et humanitairement très engagées. Ils s’étaient rendus au Burkina Faso pour le motif le plus noble: pour l’inauguration de la cantine d’une école. Si quelqu’un dans notre pays est tombé au champ d’honneur, ce sont eux. Ils étaient allés aider les enfants d’un pays lointain, ils s’étaient investis dans le meilleur placement qu’on puisse faire, en Afrique comme partout : la jeunesse et l’éducation. Et ils ont été fauchés par l’obscurantisme, le fanatisme et la haine."

Christian Desclouds, directeur de Cnoté

 

Hubert Bonvin, ancien conseiller national PLR du Haut-Plateau

"L'indicible et terrible nouvelle nous frappe de plein fouet! Jean-Noël et Georgie ont été les victimes d'un acte barbare. Nous pensons surtout à leurs familles et à leurs proches. Et difficile de refouler cette colère qui nous envahit!"

Tarcis Ançay, champion de course à pied

Pascal Décaillet, journaliste

 

Nathalie Rey-Cordonier, présidente d'INSIEME-VALAIS

 

Fédération socialiste du district de Sierre

 

Jean-Claude Savoy, président de Chermignon

Disparition de Jean-Noël Rey et Georgie Lamon: un premier mot HORREUR!
Pour la première fois, cette gangrène qui gagne progressivement le monde entier nous touche au plus profond. Georgie et Jean-Noël nous sont si proches, par ce qu'ils sont et par ce qu'ils font. Il sont parmi les meilleurs d'entre nous et ils sont partis. Un deuxième mot nous vient dès lors: INJUSTICE! On pense ensuite à leurs nombreux amis, à leurs familles, à leurs proches, à ceux qui ont pu bénéficier de leur bonté. COMPASSION est ce troisième mot, avant d'entamer un dimanche de tristesse et de pensées.

Vladimir Granziero, président du PLR de Sierre

 

François M. Praz, biographe de Jean-Noël Rey

 

De nombreux internautes ont fait part de leur tristesse sur la page Facebook du Nouvelliste

 

 

Biographies

Né en 1949 à Sierre, Jean-Noël Rey était licencié en sciences économiques et sociales et diplômé en sciences politiques. En 1976, il est devenu secrétaire du groupe socialiste de l'Assemblée fédérale. Huit ans plus tard, il se retrouve collaborateur personnel du conseiller fédéral Otto Stich, alors ministre des Finances.

Il a dirigé la Poste entre 1990 et 1998, avant d'exercer un mandat de conseiller national, de 2003 à 2007. Avant sa mort, il était président du conseil d'administration de la Chambre de commerce France Suisse à Genève.

Georgie Lamon est né en 1934 dans le village de Lens. Après des études en France, il avait obtenu un diplôme de pédagogie curative à Fribourg. A partir de 1967, il a dirigé pendant 30 ans l'Office romand d’intégration professionnelle pour handicapés (ORIPH, désormais ORIF).

Parallèlement à ses activités dans la coopération internationale, il a présidé la Commission cantonale du handicap. Il a également siégé au Grand Conseil valaisan.