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Opération «J'arrête de fumer» avec un robot: 30% de réussite

Sur les 270 Romands inscrits à l'édition 2018 de «J'arrête de fumer» qui utilisait pour la première fois un robot répondant aux fumeurs 24 heures sur 24, 78 sont parvenus à abandonner la cigarette.

18 juil. 2018, 11:00
Chaque candidat a observé combien de cigarettes il fumait pendant un mois. A l'issue de ses observations, il a pu découvrir son profil de fumeur.

Près de 30% (28,9%) des Romands inscrits au programme «J’arrête de fumer» 2018 ont lâché la cigarette après les trois mois de l’opération. «Nous ne nous attendions pas à une telle réussite. C’est 10% de plus que lors de l’édition 2017 de «J’arrête de fumer», se réjouit Roland Savioz, directeur de Obeeone, qui a repris le concept créé en 2015 avec le CIPRET Valais. C’était la première édition qui fonctionnait avec l’aide d’un «chatbot», un robot répondant aux participants 24 heures sur 24 sur Facebook.

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Par contre, le nombre des candidats inscrits, dont 73% de femmes, a été bien moindre qu’attendu. Seules 270 personnes ont participé alors que 600 s’étaient préinscrites. «Nous aurions préféré en avoir 600, mais c’était la première édition sous cette forme qui était payante. Et certains n’ont finalement pas voulu financer leur participation», explique Roland Savioz.

La préparation d'un mois, secret de la réussite

La raison du bon taux de réussite est en grande partie due à la préparation d’un mois, estiment les organisateurs. Pendant cette période, plus de 200 personnes ont enregistré chaque cigarette consommée dans une application sur leur téléphone portable. «La personne inscrivait quand elle fumait, dans quel état elle était (stressée, en colère...). Elle cochait aussi la stratégie adoptée pour ne plus craquer», explique Fabien Dubosson, concepteur du robot.

Ces données ont permis de créer «le profil de fumeur» de chaque participant. «Certains ont vu qu’ils sortaient jusqu’à 280 fois leur portable par semaine pour y inscrire leur cigarette. Cela a été un déclic au niveau de leur motivation», précise Roland Savioz.

Certains participants ont émis des critiques

Les interventions du robot pendant les trois mois de l’opération sur la page Facebook n’ont par contre pas convenu à tous les participants. «Partager les difficultés que je vivais avec les autres ex-fumeurs m’a davantage aidée que le coach-robot. Le robot faisait des réponses toutes faites quand on demandait un soutien urgent. Il répétait par exemple que l’envie de fumer dure juste trois minutes. Il n’y avait pas d’interaction possible avec lui. C’est ce qui m’a manqué», raconte une Valaisanne qui a cependant réussi à abandonner la cigarette.

Les créateurs du concept sont conscients des critiques. Et comptent améliorer encore le robot pour l’édition en 2019. «Grâce aux données collectées pendant la préparation, on pourra déterminer à quel moment de la journée les personnes ont le plus tendance à craquer et voir quelles sont les méthodes qui marchent le mieux pour arrêter. Cela nous permettra de prévenir les futurs ex-fumeurs», note Fabien Dubosson.

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