Le 8 décembre, jour férié en raison de la fête de l’Immaculée Conception, il sera possible de faire ses courses en Valais. Du moins dans les commerces qui souhaitent ouvrir leurs portes ce jour-là dans les villes de Sion, Martigny et Sierre. Monthey doit encore se déterminer sur cette question le 22 octobre.
Cette ouverture des commerces ce samedi férié a été rendue possible par la modification de la loi sur l’ouverture des magasins, décidée par le Grand Conseil en mars dernier. Ce changement législatif rend légale deux ouvertures par an le dimanche ou un jour férié.
L’ouverture du 8 décembre s’inscrit dans le cadre des «nocturnes» liées aux fêtes de fin d’année. De nombreux commerces seront aussi ouverts le dimanche 23 décembre.
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A la demande des commerçants
Le Conseil municipal sierrois a dit oui cette semaine à l’ouverture du 8 décembre. Le conseiller municipal chargé de l’économie publique Nicolas Melly commente: «La loi cantonale permet une telle ouverture. Les commerçants en ont fait la demande. Nous respectons la liberté économique. Nous faisons confiance aux entreprises concernées pour qu’elles indemnisent correctement leurs collaborateurs.»
Président du Groupement des commerçants sierrois, Jérôme Puippe est satisfait de cette décision: «Pour nous, c’est une opportunité.» Par contre, il ne souhaite pas lancer la bataille pour obtenir plus d’ouvertures les jours fériés. «On parle beaucoup des jours où les commerces sont fermés en Valais et ouverts ailleurs. On oublie que l’inverse existe aussi. Par exemple le vendredi saint, tout est ouvert en Valais alors que c’est fermé sur Vaud. La clientèle nous dit aussi qu’elle a du plaisir à faire ses courses ailleurs et que ça lui fait une sortie.»
Les syndicats contestent
Présidente des Syndicats chrétiens, Carole Furrer qualifie cette ouverture du 8 décembre de «déplorable». «Nous ne voulions pas que les deux ouvertures un dimanche ou un jour férié soient concentrés sur le mois de décembre. Or, c'est le cas. Avec les nocturnes, le 8 et le 23 décembre, c'est lourd pour le personnel de vente.» La présidente souhaite une convention collective de travail pour le commerce de détail pour compenser en temps ou en argent cet effort supplémentaire.