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Monthey: le site chimique veille au gaz hilarant

Le site chimique de Monthey contrôle ses émissions de gaz hilarant depuis 2014. Elles sont inférieures au seuil de déclaration auprès de l'Office fédéral de l'environnement. Et bien loin des 600 000 tonnes en équivalent CO2 annoncées par la Lonza la semaine dernière.

17 févr. 2020, 19:30
Le site montheysan produit, lui aussi, du gaz hilarant, un gaz à effet de serre.

Est-il possible que d’autres entreprises crachent en masse du gaz hilarant? La question brûle les lèvres de nombreux députés au Grand Conseil et parlementaires fédéraux après l’annonce, la semaine passée, que la Lonza émet l’équivalent de 1% des émissions de CO2 en Suisse.

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Sous la limite

En plus du géant pharmaceutique haut-valaisan, Siegfried à Evionnaz et DSM Nutritional Products à Viège ont annoncé à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) des rejets de quelques kilos de ce protoxyde d’azote. Légalement, les entreprises doivent annoncer lorsque ces émissions dépassent les 10 tonnes par année. A la Lonza, elles atteignent environ 2000 tonnes.

A Monthey, CIMO expulse des quantités inférieures à la limite, raison pour laquelle elle ne les a pas communiquées à l’OFEV. Mais joue volontiers la carte de la transparence. «Dans une démarche d’amélioration continue, une évaluation des rejets de protoxyde d’azote a été effectuée en 2014», relève Julie Esposito, responsable communication chez CIMO.

Sur le site chimique chablaisien, 16 installations inventorient les émissions de gaz à effet de serre. «Seul un échappement de ce gaz a été identifié au niveau du four d’incinération des boues de la step», poursuit la porte-parole. «En équivalent CO2, il est inférieur à 3% des émissions globales de CIMO.»

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Du côté de Novelis à Sierre, on assure que les émissions de gaz hilarant ne concernent pas l’industrie métallique. Les usines d’incinération ne sont pas non plus concernées.

Les députés veulent en savoir plus 

Les partis politiques valaisans attendent davantage d’informations. Si tous n’ont pas encore défini la forme d’une possible intervention lors de la prochaine session du Grand Conseil en mars, les Verts Jérémy Savioz et Nathalie Cretton ont déjà prévu une interpellation. Objectif: évaluer la possibilité que d’autres sites industriels valaisans émettent du gaz hilarant en masse.

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